Avis de la Rédaction : Wall Street hésite mais Wall Street est surtout occupée à prendre ses bénéfices engrangés lundi. Les chiffres de HP ne sont qu’une facette du système capitaliste. Peu de volatilité favorise une baisse où hausse des cours alors que jeudi les américains sont en congé. Nous vous conseillons de vous positionner à la hausse sur l’indice américain, il y a de fortes chances que demain après une énième annonce de sauvegarde de la Grèce, les marchés repartant à la hausse.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average s’appréciait de 3,33 points à 12.799,29 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 2,18 points à 2.918,25 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 gagnait 0,12% (+1,73 point) à 1.388,62 points.
Après avoir démarré en forte baisse, les marchés ont effacé leurs pertes en fin de matinée.
En l’absence de nouvelles majeures et en cette semaine réduite par la fête de Thanksgiving aux Etats-Unis, la place new-yorkaise reste « tranquille », selon Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Dans ces conditions, « il est difficile de confirmer la forte hausse de lundi » due au regain d’optimisme des investisseurs vis-à-vis des négociations à Washington visant à régler les problèmes budgétaires.
Aussi, « les marchés financiers américains sont presque à l’équilibre, de nouveaux chiffres positifs sur l’immobilier étant ternis par la charge massive dévoilée par le groupe du Dow Jones » Hewlett-Packard, ont souligné les experts de Charles Schwab.
Selon le département du Commerce, les mises en chantier de logements ont progressé de 3,6% en octobre aux Etats-Unis par rapport au mois précédent, atteignant leur plus haut niveau depuis l’été 2008, alors que les analystes tablaient sur un recul de l’activité.
Mais HP plongeait de 10,44% à 11,91 dollars. En pleine restructuration, le groupe informatique a de nouveau déçu avec une lourde perte annuelle et des prévisions inférieures aux attentes pour le trimestre en cours.
L’entreprise a notamment dû passer une charge exceptionnelle de 8,8 milliards de dollars liée au rachat en 2011 de l’éditeur britannique de logiciels Autonomy.
Le marché est « aussi tiré vers le bas par la dégradation de la note de la France par Moody’s », a noté Patrick O’Hare de Briefing.com.
L’agence de notation a abaissé d’un cran la note de la dette de long terme de l’Hexagone, qui perd ainsi son précieux Aaa, la meilleure note possible, auprès d’une deuxième grande agence d’évaluation financière internationale après Standard and Poor’s en début d’année.
« C’est un rappel que la crise de la dette touche désormais le coeur de l’eurozone », au moment où les ministres des Finances de la zone euro sont réunis à Bruxelles pour discuter des moyens de réduire la dette de la Grèce, a remarqué M. O’Hare.
Parmi les autres valeurs pesant sur les indices figure le distributeur américain d’électronique Best Buy, qui a aussi diffusé des chiffres inférieurs aux attentes du marché (-11,27% à 12,20 dollars).
Intel pâtissait d’une baisse de recommandation par les analystes d’UBS, au lendemain de l’annonce du départ de son directeur général Paul Otellini en mai, perdant 3,53% à 19,54 dollars.
Le fabricant canadien du BlackBerry Research In Motion (RIM) profitait à l’inverse d’une meilleure recommandation de Jefferies (+3,96% à 9,97 dollars).
Le spécialiste américain des « bons plans » sur internet Groupon bondissait de 14,33% à 3,55 dollars après l’annonce par le fonds Tiger Global Management d’une prise de participation de 9,9%.
La banque JPMorgan Chase, qui a nommé lundi une nouvelle directrice financière, s’appréciait de 0,91% à 40,96 dollars.
Le groupe de médias News Corp de Rupert Murdoch, qui a pris une participation de 49% dans le réseau télévisé sportif YES, augmentait de 0,71% à 24,14 dollars.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 1,656% contre 1,611% lundi et celui à 30 ans à 2,807% contre 2,762% la veille.
source : AFP