Bientôt le krach ?

A toute chose malheur est bon, et cette expression prendra tout son sens dans les mois à venir, avec l'effondrement prévisible d'un système, reposant sur le crédit, la spéculation, la finance, les Etats-Unis. L'issue ne fait guère de doute et on peut constater, avec la chute permanente des bourses européennes, que nous sommes au début de la vague.
Bientôt sans doute, un krach d'une ampleur inégalée, bien supérieur à celui de 1929, va mettre un terme à ce système financier et fera probablement des victimes parmi les tenants de l'économie-casino. Les conséquences seront redoutables, lamineront l'Amérique pour des années, le dollar sera mort, quant à notre euro, mis sous respiration artificielle, il risque lui aussi d'en souffrir, la puissance de la déflagration outre-atlantique finissant bel et bien par envahir nos propres côtes. Certes, nos banques vont souffrir, et même probablement couler telles des dominos les unes après les autres. Certes, notre économie risque de sombrer et notre taux de chômage, de pauvreté d'exploser littéralement, entraînant une forte baisse de l'immobilier, de 15 à 25 % selon certains, voire au delà. Certes, des grosses fortunes mais aussi de nombreux actionnaires parmi les classes moyennes supérieures seront ruinées.
Cela étant, cette catastrophe redoutable aura une vertu : celle de balayer tous ceux de droite et de gauche, qui ont fait tant de mal à notre pays et qui ont joué le jeu des marchés financiers. Mais aussi de reconstruire un autre système, bien plus sain, recentrant les banques dans leur rôle moteur : prêter aux ménages et aux entreprises, et cesser de spéculer à tout bout de champ, comme elles le font actuellement. Sans doute aussi sera mis un terme à la cupidité irrationnelle actuelle visant à maximiser ses profits en un minimum de temps, même en pariant à la baisse sur telle ou telle entreprise, tel ou tel pays.
Bref, ce sera difficile, et beaucoup de français en souffriront, mais ne peut-on pas d'ores et déjà dire que les effets d'un tel cataclysme seront, sur la durée, salutaires ?