Le président de Perpignan est devenu le troisième président de la Ligue nationale en devançant l’ancien président du Stade Français.
PERPIGNAN, centre du monde. Paul Goze (61 ans), le président de l’Usap, est devenu vendredi le troisième président de la Ligue nationale de rugby (LNR), après le Biarrot Serge Blanco (1998-2008) et le Castrais Pierre-Yves Revol (2008-2012). L’élection, qui s’est tenue hier près de l’Arc de Triomphe, a tourné à l’avantage du Catalan, le nouveau comité directeur lui accordant 11 voix contre 5 pour Max Guazzini, l’ancien président du Stade Français (plus une voix nulle).
Mais l’élection s’était jouée dès jeudi soir, au restaurant parisien Cristo. A l’initiative du toujours très influent Serge Blanco, il avait été décidé que les 29 présidents du Top 14 et de Pro D2 (manquait celui de Béziers) désigneraient entre eux le futur vainqueur. Le président de Biarritz espérait ainsi barrer la route à Max Guazzini (et Patrick Wolff) pour assurer l’élection de «son» candidat, Paul Goze. Sauf que, surprise: au 2e tour, Goze et Guazzini obtinrent 14 voix chacun (plus un vote nul)! Inattendu. Mais la chance de l’ex-président du Stade Français était passée puisque la composition du comité directeur, appelé dès lors à trancher, ne faisait aucun doute sur l’issue du vote.
Visiblement ému, Paul Goze a tenu à s’inscrire dans la continuité de ses prédécesseurs, afin que «notre Ligue, qui est un modèle pour le rugby professionnel mondial, continue à prospérer et à avancer». Le président usapiste (depuis 2007 après un premier passage entre 1989 et 1993) a évoqué ses priorités: «le dossier Coupe d’Europe et le calendrier international, ce vieux serpent de mer. Ce sont des chantiers qu’il faudra impérativement régler pendant cette mandature.» Son autre défi sera la renégociation des droits télévisés du Top 14. Le dernier accord avec Canal + (qui court jusqu’à la saison 2015-2016), loin des attentes des décideurs, avait ternit le bilan de Revol. «Il faudra que le rugby soit reconnu à sa juste valeur», a prévenu le nouveau président.
En revanche, Paul Goze, longtemps défenseur d’un retour à une élite à 16 clubs, a fait marche arrière, déclarant qu’il n’y aurait «pas de modification du Top 14, ni du format de la compétition». De son côté, Max Guazzini, un an et demi après son départ mouvementé du Stade Français, revient pour sa part dans le monde du rugby. «Et j’ai encore beaucoup d’idées…» Ses attributions, comme celles des autres membres, seront définies mardi.
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