La Ligue nationale de rugby élit son comité directeur et son président.
Le rugby professionnel français se dote aujourd’hui d’une nouvelle gouvernance pour les quatre années à venir avec l’élection par l’assemblée générale de la Ligue nationale de rugby (LNR) de son nouveau comité directeur et de son président.
« Le rugby traverse une crise de croissance. Il a connu un formidable essor depuis une dizaine d’années , mais il affiche une perte d’exploitation récurrente qui appelle à un rééquilibrage », résume l’économiste du sport Frédéric Bolotny, qui plaide pour une « consolidation » des acquis. Pour ce faire, le rugby français bénéficie de deux atouts : il ne souffre pas d’une « télédépendance » ni d’un manque de compétitivité sur un plan européen, contrairement au football.
Masse salariale plafonnée
Dans ce contexte, le maintien du plafonnement de la masse salariale des joueurs - elle ne peut excéder 52 % des revenus d’un club -, l’une des réalisations majeures du mandat Revol, apparaît incontournable. Comme le souligne Benjamin Cohen, l’une des trois personnalités extérieures membres du comité directeur de la LNR, « l’intérêt de la compétition » pousse de surcroît au plafonnement pour « éviter un Top 14 limité à trois ou quatre clubs ».
Enfin, le calendrier reste un sujet lancinant. Au-delà de la santé des joueurs, l’accumulation des matches pose aussi la question de la « profondeur du banc » des clubs, et donc de leurs moyens.