A la suite de l’appel angoissé de 14 présidents d’université demandant en urgence que la masse salariale réintègre le budget de l'État, Madame Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, répond par des propos lénifiants sans prendre les mesures qui s'imposent. Ce mépris est inacceptable. Force est de constater qu’il n’y aura pas l’épaisseur d’un papier de cigarette entre la politique du gouvernement précédent et celle du gouvernement actuel. Les Assises n’étaient qu’une supercherie, la nouvelle loi pour l’Enseignement supérieur et de la recherche n’est pas connue, et encore moins votée mais la ministre la met en œuvre sans attendre !
Comment promettre une meilleure situation financière aux universités avec l'austérité généralisé promis par le TSCG et les 60 millions de réduction des dépenses publiques d'ici 2017 ? La précarité dans l'université française, véritable scandale public, a de beaux jours devant elle avec une telle orientation. Cette situation très grave montre les effets de la pression de la droite battue, du MEDEF et des marchés financiers.
Cependant rien n’est joué ; le PCF avec le Front de gauche agit pour que l’influence de celles et de ceux qui exigent des choix de gauche monte dans le pays ; elle peut devenir majoritaire pour peu qu’on refuse aujourd’hui ce que qu’on combattait hier. C’est le sens de l’atelier législatif ouvert par le Front de gauche pour orienter différemment la politique de l’Enseignement supérieur et de la recherche ; il a déjà du succès et il grandira.