Certes le bien-être humain évolue au cours de la vie et cette évolution bien connue des sociologues et économistes commence –en général- par un bien-être élevé chez les jeunes, marque un creux vers 40 ans, puis remonte à un âge plus avancé. Mais plus surprenant, cette courbe d'un bonheur en « U », se retrouve tout à fait chez les grands singes, montre cette étude publiée dans l'édition du 19 novembre des Actes de l'Académie des Sciences américaine (PNAS), qui attribue ainsi une cause principalement biologique à ce que nous nommons « la crise de la quarantaine ».
L'économiste Andrew Oswald, professeur à l'Université de Warwick et le Dr Alex Weiss, psychologue, de l'Université d'Edimbourg, co-auteurs de l'étude, expliquent que la courbe du bien-être au cours de la vie n'est donc pas « réservée » à l'homme et que si elle peut être impactée par certains facteurs sociaux ou environnementaux, l'explication demeure ancrée dans la biologie que nous partageons avec les grands singes. « Nous avons fini par montrer que ce n'est pas le résultats de crédits à payer, de divorce ou de l'utilisation d'un des « attirails » de la vie moderne ».
Les auteurs suggèrent donc des explications principalement évolutives ou biologiques à cette évolution du bien-être chez l'Homme et donc un nouveau champ de recherche pour optimiser le bien-être chez l'Homme (comme chez le singe).
Source: PNAS doi: 10.1073/pnas.1212592109 PNAS November 19, 2012 Evidence for a midlife crisis in great apes consistent with the U-shape in human well-being
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