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Qu’est ce que l’EPOC et à quoi cela peut bien nous servir ?

Publié le 01 avril 2008 par Lagafr

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L’EPOC (excess post_exercise oxygen consumption) ou consommation excessive d’oxygène après l’exercice, correspond à la quantité supplémentaire d’oxygène utilisée par l’organisme pour récupérer après un exercice physique. Sur la figure que vous voyez ci dessus (graphe du haut) extraite du site de firstbeat technologies l’EPOC correspond à la zone hachurée. Plus l’exercice est important, plus l’EPOC est significative. Il existe une relation a peu près linéaire entre la mesure des battements cardiaques au cours de l’effort et l’EPOC; Ainsi il est possible à partir d’un cardiofréquencemètre de déduire une évaluation (approximation) de l’EPOC donc de l’intensité de l’exercice. C’est ce que les cardiofréquencemètres Suunto proposent (modèles T3,T4,T6) et qu’il traduisent en effet d’entraînement.

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Le graphe ci dessus montre qu’il existe une corrélation (mais non parfaite) entre l’EPOC mesuré (en abscisse) et l’EPOC calculé par le modèle en fonction des battements cardiaques enregistrés au cours de l’effort (en ordonnée). Ce qui est important ce n’est pas de prendre ce paramètre comme une indication absolue de l’effet d’entraînement puisque l’on voit bien que le modèle n’est pas parfait, mais comme une indication relative. D’un jour à l’autre le suivi de ce paramètre pour une même personne permettra de comparer les scéances de course entre elles.

Ce qui est intéressant c’est que l’EPOC traduit l’intensité de l’exercice que vous venez de faire : l’EPOC est influencé par d’autres facteurs physique et mentaux comme votre niveau de forme mais aussi votre envie du moment, vos préoccupations de la vie, une faiblesse musculaire due à une blessure etc… En effet, on prend vite conscience que selon les jours et son état de forme physique ou mentale, l’entrainement est plus ou moins dur. Le fait d’avoir accès à cette valeur via ce que Suunto appelle “l’effet d’entraînement” vous permet d’avoir une évaluation de la charge d’entraînement pour chaque scéance; Ce paramètre se cumule au cours de l’exercice, vous voyez ainsi votre efffet d’entraînement augmenter au cours de la scéance. Plus vous augmentez l’intensité de l’effort, plus il augmente vite. Si un jour vous courez fatigué, une petite scéance pourra avoir un effet d’entraînement conséquent. Le modèle qui relie l’EPOC à l’effet d’entraînement tient compte de votre niveau de coureur. Même si la montre adapte ce niveau avec les jours, il est important de bien le rentrer au départ en tenant compte des conseils du manuel. Sur le site de discussion de Suunto , des utilisateurs se se plaignent d’une incohérence entre ce qu’ils ressentent (par exemple un entraînement facile) et ce que donne la montre : un effet d’entraînement maximum. Ils ont sous estimé leur niveau de coureur initial. Je vous conseille de faire une course cool de 45-50′, un jour ou vous êtes en forme et de rentrer votre niveau (noté de 1 à 10) pour atteintre un effet d’entraînement de 3 ou 3,5/5. C’est en quelque sorte un étalonnage externe de la montre. Chez Polar il existe une modélisation similaire appelée Ownoptimizer mais basé sur 5 mesures de fréquence cardiaque. L’interprétation est assez complexe et Polar ne donne aucune info sur le modèle, cet effet boite noir est assez déplaisant. C’est bien dommage car les derniers cardio de Polar et en particulier le RS800 semblent absolument géniaux avec beaucoup plus de fonctions que chez Suunto.


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