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Le pourquoi de la cruauté et de l’arrogance des classes dirigeantes

Publié le 22 novembre 2012 par Eldon

Leur charisme n’est que charme superficiel

Leur confiance en soi n’est que délire de grandeur

Leur habileté à influencer n’est que manipulation

Leur capacité de persuasion n’est que propension à la tromperie

Leur pensée visionnaire n’est que capacité à affabuler

Leur capacité à la prise de risques n’est qu’impulsivité

Leur orientation à l’action n’est que recherche de sensations fortes

Leur capacité à prendre des décisions difficiles n’est que manque d’empathie

 

Cette description résulte d’une étude réalisée par deux anglaises qui établit que les caractéristiques d’une personnalité psychopathe se rencontrent beaucoup plus fréquemment dans le monde des affaires que parmi les tueurs en série.

Beaucoup de choses s’éclaireraient sous un jour nouveau: la folie des grandeurs, le manque d’empathie vers les malheurs provoqués, le désir irrémédiable d’argent et de pouvoir, ne s’expliqueraient plus seulement par la certitude d’appartenance à une élite et un endoctrinement dès le plus jeune âge. Des prétendues qualités se relèvent n’être que de tristes pathologies.

Et on fait quoi maintenant? Une HO, hospitalisation d’office? Banco! J’ai des noms.

« Dans son livre, The Wisdom of Psychopaths: What Saints, Spies, and Serial Killers Can Teach Us About Success, Kevin Dutton évoque une étude menée par Belinda Board et Katarina Fritzon de l’Université du Surrey pour déterminer ce qui faisait que certains profils psychologiques se retrouvaient finalement plus souvent dans les bureaux que dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les prisons.

Elles séparèrent les participants de leur étude en 3 groupes : les patrons, les patients d’ hôpitaux psychiatriques et les criminels internés, qui pouvaient être d’authentiques psychopathes, ou des malades souffrant d’autres pathologies psychiatriques, et elles ont comparé comment ils répondaient à un test de profil psychologique.

Leur analyse révèle qu’un certain nombre de caractéristiques propres à la personnalité de psychopathe – le charme superficiel, l’égocentricité, la force de persuasion, le manque d’empathie, l’indépendance, et l’obstination – étaient plus répandues parmi les managers que parmi les authentiques criminels psychopathes. La principale différence entre les managers et les tueurs étant que chez ces derniers, certains aspects du syndrome, et notamment les caractéristiques les plus antisociales (la propension à enfreindre la loi, l’agression physique, et l’impulsivité) étaient plus marquées.

Les sociétés offrent de l’argent, du pouvoir, un statut et le contrôle, des attributs qui attirent les psychopathes candidats aux postes de managers. Comment expliquer cependant que le commun des mortels ne s’aperçoive pas de ces facettes déplaisantes de leur personnalité ? Parce que ces caractéristiques sont déguisées sous des vocables différents :

  • Le charme superficiel devient le charisme ;
  • Le délire de la grandeur devient la confiance en soi ;
  • La manipulation devient l’habileté à influencer ;
  • La propension à la tromperie devient la capacité de persuasion ;
  • La capacité à affabuler devient la pensée visionnaire ;
  • L’impulsivité devient l’acceptation de la prise de risques ;
  • La recherche de sensations fortes devient l’orientation à l’action
  • Le manque d’empathie devient la capacité à prendre des décisions difficiles.

En somme, une normalisation du profil du psychopathe qui aboutit au fait que la fonction de CEO (ou PDG) est la profession où l’on rencontre le plus de psychopathes. »

Source: Express.be


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