L’éclairage public des villes représente près de 20% de la facture d’électricité à la charge du contribuable. Dans l’avenir, les équipements seront choisis pour leur capacité à maîtriser la consommation d’énergie. Le groupe Philips et le spécialiste des réseaux Cisco ont annoncé qu’ils travaillaient de concert pour proposer une offre d’éclairage urbain intelligent aux collectivités locales.
Philips et Cisco se positionnent pour un éclairage urbain intelligent
Dans l’avenir, une ville ecoresponsable sélectionnera en priorité un éclairage capable de s’adapter aux conditions climatiques, par exemple moins intense si la nuit est claire. De plus, les lampadaires réagiront en fonction de la détection de présence des personnes et des véhicules, pour donner une sensation de sécurité suffisante, sans pour autant consommer inutilement.
Des applications inédites pourront être inventées, au service des acteurs économiques. Par exemple, des luminaires publics situés devant les magasins pourront réagir lorsque quelqu’un client potentiel s’approchera de la devanture, en créant une atmosphère accueillante. On peut imaginer par exemple des éclairages de Noël complètement intégrés.
Au delà de ces considérations esthético-marketing, l’éclairage joue un rôle crucial dans les situations d’urgence. Il doit offrir la meilleure visibilité aux services d’urgence à un endroit précis, et dans certains cas limiter la consommation d’électricité à d’autres endroits, si elle vient à manquer. Le raccordement de tous les luminaires en réseau, avec un adressage individuel, rend toutes ces utilisations possibles.
Par extension, ce mobilier urbain devient la brique de base d’un réseau multi-service : les lampadaires pourront abriter des capteurs pour suivre et gérer la circulation, le stationnement, la gestion des déchets, l’arrosage des parcs, la pollution de l’air, les niveaux de particules fines, l’ozone, la pollution sonore, et les flux de circulation des véhicules et des piétons.
Enfin, cet océan de nouvelles données pourrait être rendu public et servir à des applications inédites, proposées directement par des développeurs, sur le modèle du datajournalisme ou du mash-up, hérités du monde web. Mais le citoyen devra veiller au respect de sa vie privée, sous peine de transformer l’espace public en zone de surveillance biométrique généralisée !
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