Dimanche dernier je suis tombée en arrêt devant une affiche. Magnifique. Glaçante. Viol de violet.
Lundi, l'association putes ni soumises annonçait sur son site le lancement d'une nouvelle campagne pour dénoncer les violences faites aux femmes et pour lutter contre l'indifférence. Dimanche 25 novembre aura lieu La journée internationale des violences faites aux femmes. De quoi se rappeler, que la femme n'est pas encore l'égale de l'homme et cela même en France. Doit-on se rappeler le verdict honteux du procès des viols collectifs qui illustre bien comment les femmes violées sont considérées ? Doit-on rappeler que pendant l'affaire DSK, on semblait minimiser - sous prétexte qu'il s'agissait d'un notable - les accusations de viol ? Derrière ces faits médiatisés, on a toujours l'impression que l'idée sous-jacente est que la femme aime ça ou qu'elle l'a peut-être aussi un peu cherché ! Cette semaine le Nouvel Obs publie le Manifeste des 313 "Je déclare avoir été violée".
Il est bon de se rappeler qu'un viol ne peut aucunement être excusé et que, plus globalement, la violence ne peut être tolérée sous aucun prétexte. Frapper, malmener, détruire une personne car on la considère inférieure, sont des agissement qui n'ont aucunement leur place dans une société qui se dit démocratique.
Pourtant, depuis quelques jours mon cœur saigne... Les actualités du week-end dernier montrent à quel point l'intolérance fait rage et tue la possibilité de débat. Comme l'a dit si justement ma chère Luise dans un papier court mais efficace chez les Fauteuses pour dénoncer la violence : "Violemment, c’est à coups de poings et de pieds. C’est fracasser le corps pour anéantir la pensée". Je rêvais d'un débat constructif, on tombe dans la surenchère des mots, des coups. Violences verbales. Violences physiques. Je suis accablée.
Le 25 novembre, pensons aux femmes, aux oppriméEs et à la TOLERANCE. Sur le fronton de nos mairies est inscrit : "Liberté, Egalité, Fraternité". POUR TOUS n'est pas indiqué en toute lettre mais n'est-ce pas implicite ?