SEVERINO, Jean-Michel, RAY, Olivier, Le Grand Basculement,
Odile Jacob, 2011.
Le capitalisme procède toujours de la même façon. La
croissance démographique crée une forme de disette. Les plus avantagés en
tirent parti pour accumuler capitaux et innovations. C’est le progrès. Mais la
misère conduit à la crise.
Elle force à installer des systèmes de solidarité sociale. En
créant une classe moyenne, ils relancent la croissance.
Au 19ème siècle ce mécanisme conduit à une première
globalisation, à plusieurs bains de sang mondiaux et à une crise sans précédent.
Aujourd’hui, le surplus
de main d’œuvre amené par l’émergence de l’Asie a produit une seconde
globalisation, et une explosion des inégalités (au sein des nations). Puis une crise. De nouveau, il faut recréer un minimum de solidarité, avant que l'affaire ne tourne vraiment mal.
Mais, cette fois-ci, les capacités de la planète sont à
leurs limites. Nous ne risquons pas une simple guerre mondiale, mais l’extinction de notre espèce
Solution ? Faire le contraire de ce que l’on a fait. Dans notre comptabilité, l’homme est cher et la nature bon marché, sa consommation étant même
subventionnée. Il faut inverser les taxes pour donner envie d’employer l’homme
et de protéger la
nature. Notamment, il faut mettre un terme à une paupérisation
volontariste, en réinvestissant dans l’homme, en particulier en le formant. Il
faut stopper la globalisation à outrance, en redécouvrant le marché intérieur. La clé de cette réorientation : les services de proximité. Pas de concurrence
internationale possible, ainsi, et, par combinaison de qualifiés et pas
qualifiés, remise au travail de ces derniers. Exemple : « décarbonisation »
de la nation.
Je note que tout ceci nous maintient dans le même système, un peu vicieux.
Ne serait-il pas prudent d’en démonter le moteur ? La croissance
démographique ? Malthus aurait-il vu juste ?
A moins qu’une répartition équitable des ressources nous enlève l’envie d’une excessive natalité ? Mais quid de l’Afrique,
qui n’est pas passée par le même cycle que l’Occident et l’Orient ?
posté le 24 novembre à 18:02
Oui, Malthus avait raison bien avant tous les autres.
posté le 24 novembre à 14:45
La plupart des maux actuels ont pour origine l'explosion démographique en cours depuis 2 siècles : nous étions 1 milliard en 1800, nous sommes 7 milliards aujourd'hui et nous serons sans doute 10 milliards en 2100...