La France accro à la PAC
Les contributions financières de chaque État membre au budget de l'UE sont équitablement réparties. Chaque pays prélève un pourcentage de TVA, et 1 % de son revenu national brut (RNB). Son montant, qui devrait avoisiner 1 000 milliards d’euros, ne fait malheureusement pas l’unanimité. Le premier ministre britannique, David Cameron entend s’opposer à tout budget dépassant un seuil tournant aux alentours de 930 milliards d’euros. De son côté, l’Allemagne propose que le budget représente 1 % du produit intérieur brut (PIB) européen, soit 960 milliards d’euros.Outre le montant du budget, la question de sa répartition divisent encore plus. Ainsi, si la position de la France est à peu près similaire à celle de Berlin sur le montant global, elle diverge fortement sur les postes de dépenses à réduire. La France mise bien sûr tout sur la politique agricole commune (PAC) pour laquelle elle défend une enveloppe de 386 milliards d’euros, contre 270 milliards actuellement. Paris préférait plutôt tailler dans les ristournes sur le budget dont profitent plusieurs États, en premier lieu le Royaume-Uni, qui a bénéficié d’un chèque de 4 milliards d’euros en 2012, dont un milliard financé par la France.