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Bipolaire de la job?

Publié le 26 novembre 2012 par Lesimparfaites
Le titre n'est peut-être pas juste, mais c'est celui qui se rapproche le plus de la situation que j'observe autour de moi. Je croyais être la seule à en souffrir, mais même seulement dans mon unique cercle d'amies et de connaissances plus ou moins proches, chaque fois que j'en parle, on me dit «Moi aussi!».
Bipolaire de la job?Je ne sais pas vous, mais l'automne a été difficile. Autant certains jours, j'adooooooooooore ma job, me trouve privilégiée de travailler dans un domaine que j'adore avec du monde merveilleux et peux travailler de longues heures sans broncher, autant certains jours, j'aurais envie de rester en boule dans mon lit, passer mon tour, insérer une nouvelle journée entre le mercredi et le jeudi, une journée invisible où je peux rien faire de toute la journée sans pour autant être retardé dans mon boulot, une journée juste à moi. Même ces jours-là où tout semble aller tout croche et rien ne me tente, j'aime encore ma job, mais on dirait juste que je ne m'en rappelle plus. Ces jours «moches&poches», on dirait que ma tête refuse de réfléchir. Je ne veux pas prendre une décision. Je mettrais mon cerveau sur pause avant qu'il ne surchauffe. Ces jours-là, les pubs de voyage m'agressent tellement. Puis, le lendemain: oups! Voilà! J'adore ma job à nouveau avec l'énergie dans le tapis... Au secours: ça se soigne? Parce que ce n'est pas évident de vivre ainsi par moment... 
Avant, j'en parlais pas vraiment. Puis, j'en ai parlé un peu avec mes amies. Quel étonnement! Elles-aussi en avaient certains jours ras-le-pompon! On s'est mis à rêve tout haut qu'on pourrait aussi tout lâcher et se prendre une job où on n'aurait pas à trop penser et où on dirait qu'on pourrait être totalement bien. On ne le fera pas (pas tout de suite, en tout cas!), mais juste le projeter nous faisait du bien. Certaine vendrait des poutines dans un snack à patates, une serait factrice, l'autre, libraire, l'autre préposée au poste d'entrée du parc du Mont-St-Hilaire, etc. On en parle, on rigole, on se dit que ce n'est pas si pire et que le jour où on sera vraiment tannée, on le fera pour vrai. Ça nous donne une porte de sortie. On en jase. On s'écrie des courriels les jours où ça ne va pas. On se planifie des soupers. On jase longtemps. On ouvre une (ou deux!) bouteilles. On va magasiner. On se retrouve pour un café. On décompresse. On vient qu'à en rire. À oublier. À relativiser. À mettre en perspective. Puis, les mauvais jours passent, s'espacent. S'ils reviennent, eh bien, on recommence tout ce que j'ai dit dans ce paragraphe.
Finalement, ça se soigne notre affaire. Ça s'appelle l'amitié. 
Ça vous arrive vous aussi? L'automne a été difficile? Vous auriez envie de tout sacrer ça là, par bouts? Et vous vendriez des poutines ou autre chose?

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