L’AC Milan vient de vivre une semaine intense et importante. D’abord avec la réaction rageuse à Napoli. Ensuite avec la victoire à Anderlecht, synonyme de qualification absolument indispensable en Champions League. Mais les Rossoneri ont fini la semaine de la plus belle des manières : en battant la Juventus, championne d’Italie en titre. En une semaine, l’AC Milan a retrouvé le sourire, l’enthousiasme et la confiance. Avec l’espoir que d’avoir vécu le tournant de la saison…
Le début de saison a été un désastre, avec un Milan horrible. Peu à peu, les Rossoneri ont réagi mais toujours en gardant un rythme irrégulier. La remontée à Naples leur a donné confiance, la qualification en huitièmes de finale de Champions League (pour la dixième fois consécutive) les a libéré, au terme d’une prestation très moyenne, à attribuer essentiellement à la pression liée à l’enjeu (car une défaite aurait été fatale). Quoi qu’il en soit, Milan a atteint son objectif. Ensuite, c’est un peu comme si la qualification leur avait fait prendre conscience de leur force, comme s’ils s’étaient dit « On s’est qualifié, on est de nouveau Milan, maintenant on peut être plus tranquilles ». L’équipe d’Allegri est plus sereine, plus confiante mais aussi plus détendue. Le retour de Berlusconi a également fait du bien à cette jeune équipe, qui avait besoin de repères et de sentir une confiance totale autour d’elle.
Cette semaine a transformé Milan. Hier face à la Juventus, les Rossoneri ont joué sans peur, avec grande détermination et un enthousiasme débordant. Pour la première fois, ils ont réussi à disputer 90 minutes positives, sans offrir une mi-temps et sans souffrir de perte de concentration. La victoire est le seul remède contre la crise, pour le moral, la confiance, l’estime de soi et de l’équipe. Les joueurs n’ont pas changé. L’entraineur non plus (et si ça avait été le cas, tout le monde attribuerait ces victoires au nouvel entraineur, tout comme une éventuelle défaite hier aurait été mise sur le dos d’Allegri). Seule la situation psychologique a changé. La prestation d’hier a prouvé que l’entraineur n’était pas le problème. Les Rossoneri jouent bien quand ils le veulent (et quand ils ne commettent pas de grossières erreurs). Et puis tout de vient plus facile quand les joueurs jouent à leur vrai niveau… Il fallait du temps à cette équipe pour se connaitre et se construire. Aujourd’hui elle a une identité précise : une tactique, un noyau, les idées claires. C’était déjà vrai avant Milan – Juventus. Ça l’est encore plus après avoir battu la meilleure équipe de Serie A. Sans oublier les prestations contre Inter (2°) et Napoli (3°).
Face à la Juventus, l’AC Milan a disputé son match référence. L’équipe en avait besoin. C’est à travers une grande prestation collective que l’équipe d’Allegri s’est imposée. Alors que la Juve était grande favorite (tous les chiffres et éléments penchaient en sa faveur), les Rossoneri ont interprété à la perfection la rencontre, sur le plan tactique, physique et mental. Ils ont surtout honoré le maillot de l’AC Milan en donnant le maximum, en se sacrifiant pour l’équipe car comme El Shaarawy a encore dit il y a quelques jours « Milan passe avant tout ». Visiblement ce n’est pas l’avis de tous mais c’est une autre histoire… Hier, les Rossoneri sur la pelouse ont joué avec le coeur, ils se sont battus et se sont imposés grâce à un caractère et une intensité qu’on n’avait encore jamais vu cette saison. Allegri savait qu’il ne pouvait pas rivaliser avec la Juve sur le plan du jeu. L’idée a donc été d’étouffer l’adversaire avec un pressing asphyxiant, de lui priver de jouer pour ensuite placer des attaques rapides. Résultat : une Juventus inoffensive (Amelia a eu très peu de travail) face à un Milan parfaitement organisé, motivé et agressif. L’espoir renait. Enfin le vrai Milan, celui qu’on voudrait toujours voir. Le plus beau Milan de la saison. A confirmer les prochaines semaines…
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