Et si l’UMP avait lu l’un de mes cours ? Les
organisations résistent au changement par un comportement suicidaire,
disent-ils. Le passage aux actes est fréquent. Ce qui est surprenant.
Voici comment je vois le drame de l’UMP. Pour Jean-François
Copé, la fin justifie les moyens. En manipulant ces derniers, il a retourné un
sort défavorable. François Fillon sait avoir l’opinion pour lui. Il se sent
victime d’une injustice. Il veut se venger. Quant à Alain Juppé, il défend l’intérêt
général. Mais cela ne lui donne pas l’énergie, que possède la vengeance, de déplacer
les montagnes.
Un ancien billet constatait que le principe du parti
gaulliste était le « mâle dominant ». Un processus ressemblant à celui du PC chinois le dote d’un dirigeant à vie. Mais ça ne marche plus. L’UMP a cédé aux tentations de la démocratie. Il a été
conquis par le modèle de factions de la IIIème République,
que de
Gaulle avait voulu éliminer. Il lui reprochait une instabilité maladive.
De Gaulle aurait-il été trahi par les siens ? Par Sarkozy en particulier ? Chirac ne
lui disait-il pas qu’il « divisait » ? Et s’il avait divisé son
propre parti ? N’a-t-il pas intérêt à ce qu’il soit inconsolable sans lui ?
Mais, un UMP éclaté est-il réellement dans son intérêt ? Un suicidaire de plus ?