Avec cette calculatrice du risque d'obésité à la naissance, les 20% de nouveau-nés identifiés comme à risque élevé d'obésité à la naissance représenteraient 80% des enfants obèses, plus tard dans l'enfance. Une formule toute simple, pour prédire le risque d'obésité infantile dès la naissance, basée sur une pondération des principaux facteurs de risques, c'est ce que proposent ces chercheurs de l'Imperial College de Londres dans l'édition du 28 novembre de la revue PLoS ONE.

Alors qu'environ un cas d'obésité sur 10 est lié à des mutations génétiques qui affectent la régulation de l'appétit, les chercheurs avaient fait une première tentative d'outil de prédiction à partir de données génétiques mais sans obtenir de résultats concluants. En se reportant sur des informations non génétiques facilement accessibles au moment de la naissance, ils démontrent la fiabilité de leur système, validé sur des cohortes finlandaise, italienne et américaine.

Prévenir plutôt que devoir perdre du poids : «Une fois l'obésité infantile installée, il est plus difficile de perdre du poids. La prévention est la meilleure stratégie et doit commencer le plus tôt possible », confirme le professeur Philippe Froguel, mentionnant l'inefficacité globale des campagnes de prévention chez les enfants d'âge scolaire. Enseigner aux parents les dangers de la suralimentation et des mauvaises habitudes alimentaires serait beaucoup plus efficace.
Source: PLoS ONE 28 November 2012 Estimation of newborn risk for child or adolescent obesity: lessons from longitudinal birth cohorts et The obesity risk calculator (Visuel © Vasina Nazarenko - Fotolia.com)

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