Magazine France

François Hollande : le candidat de nos mensonges

Publié le 01 mai 2012 par Soseki

Pendant quasiment toute la campagne électorale du 1er tour de ces présidentielles, les médias nous ont assommé avec l'inéluctabilité d'un 2d tour Hollande / Sarkozy. A défaut de questionner les candidats sur leurs politiques économiques, leurs stratégies de sortie de crise, la majeure partie des journalistes paraissaient se donner comme une revanche à la fois de 2002 et de 2007.
De 2002 par la relégation de L. Jospin qui ne parvint pas au 2d tour.
De 2007 du fait de l'élection de N. Sarkozy, et d'une réduction forte des gauches au 1er tour.

A droite, on a l'habitude de dire que les journalistes votent à gauche, et l'inverse, bien sûr, pour la gauche. La tendance démocratique de chaque Français fait que si les médias ne parlent pas essentiellement de notre candidat, et en bien, c'est qu'il est d'un autre camp.

Et pourtant, le journal Marianne fit un sondage courageux en 2002 auprès des rédactions des journaux pour connaître la tendance électorale des journalistes français : l'addition des différents candidats de gauche atteignait les 80 %... angoissant pour notre démocratie. Toutefois ce serait déterminant si les élections voyaient la plupart du temps la victoire de la gauche...

Mais le fait est que l'on ressent une forte pression pour le candidat socialiste, François Hollande. Au Mouvement Démocrate, plusieurs personnalités ont déclaré qu'elles voteraient pour le socialiste. J'apprécie la façon de faire de J-L Benhamias qui rappelle qu'il ne parle qu'en son nom propre, il donne encore l'exemple de l'humilité et honnêteté qui manque tant dans le monde politique.

Pour ma, petite, part, je vais vous dire pourquoi je ne voterai pas pour François Hollande. Il y a trois raisons essentielles à cela : l'incohérence d'une future majorité présidentielle, si par quelque mauvais hasard les Français persistaient dans l'aveuglement de voter Hollande. L'impossibilité pour moi de faire confiance au Parti Socialiste, parti du candidat Hollande. Et enfin, l'inconsistance de François Hollande, vrai candidat d'une fausse personnalité. L'ensemble me paraît trop mensonger.

Comment imaginer une quelconque cohérence entre les Verts, frontistes de gauche (dont communistes), socialistes, sociaux-démocrates ?
Les écologistes des Verts qui militent pour une " décroissance " et la sortie du nucléaire quand les socialistes veulent relancer la croissance par la consommation (en accroissant alors le déficit de la balance commerciale) et sont incapables de donner une réponse franche sur l'avenir de la filière nucléaire ? Avec les frontistes de gauche de Mélanchon militant pour le protectionnisme français, le retour au franc, le " fiscalisme " (comme si l'augmentation des impôts créaient des emplois...) ? le retour d'une alliance avec des communistes français dont le nom même de " communiste " est une insulte pour des millions d'humains qui ont vécu, ou vivent, sous la terreur rouge ? Comment admettre qu'en 2012 des personnes se glorifient du nom de communiste, pourquoi pas national-socialiste pendant que l'on y est ? Et le PS qui à lui tout seul offre les plus parfaites contradictions, entre un M. Valls favorable à une TVA sociale (il avait raison) et un Montebourg protectionniste ?
Imaginez le monde apprenant la victoire de la gauche française, qui voit en l'Europe et l'entrepreneur des ennemis ? La gauche française est d'un tel archaïsme qu'elle sert de repoussoir partout en Occident, notamment chez les SPD allemands et les Travaillistes britanniques. Ces gauches françaises sont dans des contradictions indépassables, et ne se retrouvent que pour la victoire électorale et se partager postes et sièges (1).

Quant au PS, voir le retour de vieux caciques tels L. Fabius ou M. Aubry laisse pantois et inquiet. Les socialistes répètent à l'envie que la gestion de la France par N. Sarkozy, aura coûté 500 milliards d'euros de dettes, sur 1 700 milliards au total (2). C'est vrai. Mais c'est oublier que sont intégrées les mesures (et absences de réformes structurelles) de son prédécesseur J. Chirac.
C'est surtout oublier le reste : 1 200 milliards d'euros. D'où viennent-ils ? De la création d'une dette structurelle par les gouvernements socialistes depuis 1981 :
* retraite passée de 65 à 60 ans alors qu'arrivait la génération " papy-boom ", (pour des personnes qui auront moins cotisé et moins longtemps que les générations d'avant et après)
* explosion du nombre de fonctionnaires pour créer son clientélisme,
* augmentation des salaires de ceux-ci (aujourd'hui les revenus des catégories B et C, soient ouvriers et techniciens du public, sont supérieurs à ceux du privé, alors qu'ils ne sont pas exposés au risque du chômage et aux mêmes prélèvements),
* nationalisations
* régionalisation sans gardes-fous pour les collectivités locales, qui elles aussi ont fait exploser les compteurs des recrutements de fonctionnaires de la territoriale, dépenses pour des bâtiments administratifs, bref augmentation extraordinaires des dépenses de fonctionnement devenues structurelles, déficits sans limites et souvent adossés sur des produits financiers appelés " toxiques "
* 35h : aggravant le coût du travail français comme si nous étions seuls au monde, sans que ne soit jamais créé le fonds de financement comme indiqué dans la loi... Aubry
* CMU (couverture maladie universelle) : comment augmenter les bénéficiaires sans que ce soient des cotisants, ou encore comment alimenter le FN
* blocage de l'Europe en faisant rejeter le projet de constitution pour l'Union européenne, essentiellement dû à un L. Fabius à la fois responsable et coupable. Faut-il rappeler que cette constitution permettait la mise en place d'un modèle de protection sociale pour les travailleurs européens ? et l'élaboration d'une politique économique que tout le monde réclame aujourd'hui ?

Chaque année, ce sont des milliards d'euros qui sont empruntés auprès des institutions financières dans le monde, pour payer les factures clientélistes et irresponsables du PS. C'est cette dette non maîtrisée qui met toutes les familles françaises en danger.
Comment faire confiance en un parti qui aura systématiquement mal géré la France, en toute connaissance ? Souvenez-vous de L. Jospin qui refusait la réforme des retraites pour ne perdre de futures élections...
Confiance dans un PS qui s'érige toujours en donneur de leçon ? Souvenez-vous des affaires " carrefour du développement ", " Pelat ", " Grossouvre ", " écoutes de l'Elysée ", et dernièrement de la mise en coupe réglée par le PS des régions marseillaises et Nord-Pas de Calais...
Confiance dans un parti qui " coupait des têtes " (purges notamment dans les médias) à partir de 1981, et qui annonce se préparer à recommencer ?
Petite anecdote personnelle : l'instituteur remplaçant de mon fils, en CE2, qui explique les programmes de F. Hollande et N. Sarkozy... Mon fils me demande le soir même s'il est vrai que F. Hollande veut augmenter le nombre d'instituteurs pour bien apprendre aux enfants, le nombre de policiers pour bien protéger les enfants, et baisser les loyers pour que tout le monde ait un toit ? Pourquoi N. Sarkozy veut l'inverse, il n'aime pas les enfants ?
Difficile d'expliquer après à un enfant les manipulations d'un instituteur, ce qu'est la dette, l'impossibilité de l'accroître et donc là aussi les mensonges de F. Hollande, les responsabilités de N. Sarkozy dans la baisse des recettes, et son comportement (pour rappel symbolique : la tentative de nommer son fils à la tête d'une des plus grandes S.E.M. de France, un jeune de 24 ans qui n'avait pas encore été capable d'obtenir sa licence de droit...) qui posa des problème de démocratie...
Et n'est-il pas incroyable de voir aujourd'hui un DSK revenir se poser en victime de je ne sais quel complot ? Pour une future fonction ou mission à 100 000 € la journée ? Ce serait lui la victime alors qu'il n'est pas capable de contrôler sa libido ? Lui la victime, alors que médias et PS ont reconnu qu'ils étaient au courant de ses "comportements à risques " ? Surtout, N. Sarkozy était informé des frasques particulières de DSK : il était l'opposant rêvé pour l'UMP ! Il n'y a qu'une personne qui peut se féliciter des problèmes judiciaires de DSK, c'est justement F. Hollande...
Et de plus, impossible de faire confiance à un PS qui a refusé depuis 2007 toute possibilité de discussion avec le MoDem... mais qui aujourd'hui veut ses voix ! Car un centriste, c'est en fait une personne de droite qui se cache, et derrière toute personne de droite, c'est un facho qui apparaît... D'ailleurs, pourquoi un centriste voudrait-il être indépendant de la gauche, si ce n'est parce qu'en fait il est vendu à la droite ?
Surtout, s'il existait la " démocratie indirecte ", en cas d'élection de F. Hollande, nous risquons de subir une " dictature indirecte ". Les socialistes détiennent la plupart des grandes villes de France, la majorité des départements, toutes les régions, le Sénat... rien n'existera pour freiner ou empêcher les dérives ! Quand on a connu celles du passé, alors qu'existaient des contre-pouvoirs, on craint le pire pour l'avenir.

Enfin s'agissant de François Hollande...
C'est F. Hollande qui prétendait en 2007 que l'échec des 35h étaient dû au fait que cela n'avait pas été imposé dans tous les secteurs... Il reconnaissant donc cet échec ?
Le même qui n'a jamais été ministre malgré toutes les opportunités offertes par l'accession du PS à Matignon ? Quel est le problème ?
C'est sous la direction de F. Hollande que ce sont installées les dérives du PS dans le Nord-Pas-de-Calais (exp. Hénin-Beaumont), Marseille (famille Guérini), Montpellier (et le conducator Frêche), etc.
De plus, pourquoi n'avoir pas voyagé en Chine ou en Inde voir le monde tel qu'il est pendant cette année électorale ? La Corrèze est-elle l'expression de la crise économique mondiale ?
Comment peut-on croire que le candidat socialiste voudra mettre fin aux dérives de l'ère sarkozienne quand il promet en même temps la création de 60 000 postes dans l'enseignement, d'autres milliers de postes financés par l'Etat, ramener la retraite à 60 ans, etc. Ces points de programme sont les stigmates des maladies congénitales des socialistes : l'irresponsabilité, la démagogie, le clientélisme... le mensonge : nos mensonges ?
Je plains les Migaud, Valls, Moscovici, Boutih, Collombs, et rares autres, qui associeront leurs noms à ce qu'ils ne supporte plus...
Et surtout, pourquoi imiter François Mitterrand par l'aspect vestimentaire, le corps, la coupe de cheveu, et enfin la gestuelle ? Qui est en fait F. Hollande ? Est-il si peu consistant qu'il préfère imiter une autre personne ? Est-ce le choix de la manipulation des foules ?

Je ne peux pas voter F. Hollande : les réalités économiques, l'état de la France, le passif du PS, ses leaders et leurs pratiques, leurs alliés nauséabonds, et surtout l'impossibilité de savoir qui est en réalité François Hollande me l'interdisent. Qu'il surfe sur les mensonges que veut entendre le peuple dans son insouciance le décrédibilise.

1. J-F Kahn, " Menteurs ", ed. Plon
2. E. Lévy et M. Delattre, " Un quinquennat à 500 milliards : le vrai bilan de Sarkozy ", ed. Mille et une nuits


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Soseki 98 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte