Girondins : Des regrets, encore
 des regrets...

Pourtant nettement supérieurs à une équipe de Sochaux qui n'a été menaçante que dans les dernières minutes, les Girondins ont concédé une fois de plus un match nul frustrant, samedi soir au stade Chaban-Delmas (2-2). Avec cette nouvelle contre-performance, ils ratent une belle occasion de se réinstaller sur le podium.

Comment Bordeaux a-t-il pu laisser filer deux nouveaux points sur sa pelouse ? C'est la question qui trottait dans toutes les têtes au terme de cette rencontre à sens unique pendant 80 minutes. Car entre un candidat aux premiers rôles et une formation qui lutte pour sa survie en Ligue 1, il n'y a pas eu photo dans la froidure du stade Chaban-Delmas. Mais une fois de plus, Bordeaux a fini par craquer. Le scénario, désormais bien connu par les habitués de l'enceinte girondine, s'est dessiné quand les joueurs au scapulaire ont inexplicablement reculé à l'approche du dernier quart d'heure. Arc-bouté jusque là devant sa surface de réparation, Sochaux n'en demandait pas tant et a su faire fructifier l'une de ses rares opportunités pour arracher un nul inespéré.

" Ça va se payer "
Comme contre Nice (1-1), Ajaccio (2-2) et Lille (1-1), les Girondins perdent deux points dans les ultimes minutes. Depuis le début de la saison, ce sont donc huit unités abandonnées qui, sans cette fébrilité récurrente, offriraient tout simplement une place de leader à Lamine Sané et ses coéquipiers... " Je pensais que cette période-là était terminée, déplorait la sentinelle girondine après la rencontre. Elle a refait surface et c'est dommage. C'est comme l'an dernier, on perd vachement de points à domicile (sic) et ça va se payer en fin de saison. Je suis sûr qu'on va manquer quelque chose à quelques points... C'est frustrant." Francis Gillot, lui, regrettait surtout l'incapacité de sa formation à se mettre à l'abri par manque de réalisme : " c'est mal payé car il y a eu beaucoup de bonnes intentions, analysait le technicien girondin. Ce que je regrette, c'est qu'ils n'ont pas eu d'occasions et qu'ils marquent deux buts. Si on doit marquer à chaque fois trois ou quatre buts pour gagner, ça va être compliqué. C'est deux points de perdus et on ne peut s'en prendre qu'à nous même."

Le réalisme côté sochalien
Conquérants et appliqués, Yoan Gouffran et ses partenaires auraient dû faire le break dès la fin du premier acte. Dominateurs, ils s'engouffraient sans difficulté dans les espaces laissés au milieu de terrain par des Sochaliens volontaires mais limités. Mais voilà, la maladresse girondine dans la surface adverse (23e, 27e, 30e) se payait cash et les Doubiens ouvraient la marque sur coup franc par Poujol, qui profitait d'une grosse erreur de Cédric Carrasso (0-1, 33e). Obligé de courir après le score, Bordeaux revenait rapidement dans la partie grâce à un but contre son camp de Roussillon suite à une tête de Jussiê (1-1, 40e), puis prenait même les devants dès le début du deuxième acte par Gouffran (2-1, 47e). Syndrome Chaban-Delmas ? Peur de gagner ? Alors qu'ils avaient toutes les cartes en main pour enfoncer le clou face à des adversaires toujours aussi inoffensifs, les locaux reculaient et suite à une main grossière de Planus, qui par miracle évitait le rouge, ils offraient à Dias l'occasion, sur coup franc, d'arracher un nul qu'il n'espérait probablement plus (2-2, 87e). *

OSF

Photo : Contre Sochaux, Jaroslav Plasil et ses partenaires ont laissé filer la victoire dans les dernières minutes pour la quatrième fois de la saison à domicile. © AFP