Alors que les taux d'obésité infantile ont globalement triplé ces 30 dernières années et qu'au-delà des avertissements d'usage et des chartes, une grande partie des publicités de produits alimentaires porte sur des aliments riches en graisses saturées, en sucre ou en sodium, cette étude de l'Université du Missouri publiée dans l'édition de novembre du Journal of Pediatrics, montre, par neuro-imagerie, l'impact accentué des publicités sur les enfants déjà atteints d'obésité. L'étude met en avant chez ces enfants, une déficience de la région du cerveau qui contrôle la maîtrise de soi, au profit d'une activation des zones de récompense.
Le Pr Amanda S. Bruce et ses collègues de l'Université du Missouri (Kansas City) ont suivi, par imagerie fonctionnelle par résonance magnétique, l'activité cérébrale de 10 enfants ayant un « poids de santé » et 10 enfants obèses, âgés de 10-14 ans, en réponse à la présentation de logos de produits alimentaires connus. Les enfants ont ainsi visionné une soixantaine de logos et les chercheurs ont regardé quelles étaient les régions cérébrales qui s'activaient.

Pour les chercheurs, ces données suggèrent que les enfants obèses sont plus vulnérables aux effets de la publicité sur les aliments et que chez ces enfants, les thérapies permettant l'amélioration de la maîtrise de soi pourraient aboutir à de bons résultats dans la perte de poids.
Source: Journal of Pediatrics November 2012 “Brain Responses to Food Logos in Obese and Healthy Weight Children,”

Obésité de l'enfant (1/6)Troubles du comportement alimentaire
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