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BUDGET 2013: Plaidoyer pour la CULTURE... en direction de mes amis

Publié le 03 décembre 2012 par Micheltabanou

Nous sommes à l’orée des discussions budgétaires de notre collectivité en vue de définir notre budget pour l’année 2013. Avec en profil l’année 2014… Je me limite pour l’instant aux aspects attachés à ma délégation, c’est-à-dire la culture. Nous sommes dans un contexte politique et économique particulièrement inquiétant et surtout dont nous ne savons quand peut se situer la sortie ! En Europe la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie s’affaiblissent ou s’effondrent. L’Euro et nos états sont à la merci des agences de notation, la croissance faiblarde, le chômage grandissant…. L’Etat est lesté d’une dette publique très forte et surtout affecté par des déficits budgétaires cumulés qui portent la tendance au coup de frein sur les dépenses, au blocage de subventions. Un effort de rigueur frappe les collectivités territoriales qui sont confrontées aux mêmes exigences que l’Etat. Nos collectivités portent une très grande partie des dépenses sociales dont les montants explosent et déséquilibrent les interventions notamment des départements… entraînant un arbitrage entre culture et social défavorable au premier terme…

Dans ce contexte défendre la culture est une gageure face aux « experts » comptables qui au nom de la rigueur désirent amputer le budget y afférent. Dans le débat de société et ce contexte d’austérité alors que les français coupent dans leurs dépenses, restreignent leurs sorties culturelles, amputent leurs loisirs il est difficile de tenir le discours de l’ambition culturelle, le discours du cap à tenir. Alors que, et j’en suis convaincu, il faut s’emparer de cette situation de crise pour faire de la culture un enjeu majeur. Un enjeu majeur pour reconstruire, un enjeu majeur pour redynamiser nos territoires.

Car la culture est un enjeu d’ordre économique avec un impact sur la création d’emplois, sur la capacité qu’elle a de générer davantage de recettes que de dépenses ! Il suffit d’ailleurs de s’en référer à cet exemple de l’Opéra de Lyon dont une étude en 2011 auprès de 25000 spectateurs révélait que pour un 1 euro de subvention, l’Opéra a généré 3 euros de recettes directes! Et il suffit de regarder autour de soi, je prends pour exemple ma ville, face à l’offre culturelle il y a une demande croissante, une demande qui résiste à la crise, qui témoigne de la persistance, de la vitalité et de l’envie que ressentent beaucoup de nos concitoyens de faire appel à la culture pour contrer les solitudes, réduire les duretés du quotidien, araser les violences de toutes sortes. Une volonté de comprendre, de mieux appréhender les enjeux de notre société. De réduire les fractures. Je le répète à l’envi mais je sais combien, cela est vrai, pour en avoir reçu les témoignages nombreux sont ceux qui résident depuis peu à Fontenay reconnaissent dans leur bien vivre dans cette ville le facteur culture, offre de diversité culturelle, comme étant essentielle pour l’appréciation de la ville au quotidien. Je ne parle pas des « anciens » qui jalousement veulent garder ce trésor.

Ce que je veux signifier à l’attention de mes amis élus locaux mais aussi aux partis politiques, le mien en premier, que bien souvent la culture n’est pas une priorité et qu’elle passe bien après les revendications tenant au logement, au développement économique ou affaires sociales. Même à Fontenay cela est le cas lors des débats. Que cela soit dans le plu, le plh, la page culturelle est écornée. Un article sur la dés errance des Larris la semaine dernière et aucune visibilité sur une option culturelle sur les projets de restructuration du quartier et du centre… Les élus locaux sont en décalage avec la population. 4% des maires franciliens citent la culture comme priorité de leur action au regard de 96 % de franciliens qui la considèrent comme une priorité par exemple du chantier du Grand Paris. Je tiens à rappeler à l’orée de ces discussions budgétaires que la culture est dans tout ce qui fait la ville et inversement. La façon dont la ville s’organise ( plh, plu, pld, cucs,… ) est en elle-même créatrice de notre culture en posant les fondamentaux de notre vivre ensemble.

La culture fait partie de la qualité de la vie. Elle est par essence inscrite dans le développement urbain, elle participe d’un environnement économique transparent, elle participe du développement des infrastructures. Elle participe des choix d’une ville organisée sur l’harmonie de ses habitations, de ses axes de circulation, de ses lieux publics entretenus, de l’animation de commerces, de marchés…

Le tissu culturel et ses infrastructures constituent des leviers essentiels permettant de soutenir la sociabilité, l’interaction, la mixité et l’échange. Pour répondre aux attentes citoyennes il faut faire entrer la culture dans tous les projets de ville. La culture doit s’imposer comme l’un des grands indicateurs de la qualité de vie de nos territoires. Dès les prochains jours toute mon action municipale sera orientée sur ce principe.


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