Magazine Politique

Qu’en penser ?

Publié le 03 décembre 2012 par Alteroueb

C’est la question qui tourne en boucle dans ma tête, un rien lancinante, jusqu’à me hanter. Je ne parle pas de la magistrale démonstration d’égo de l’UMP mais de la décision gouvernementale concernant l’avenir du site de Florange. J’ai beau lire à droite et à gauche pas mal de choses sur le sujet mais j’avoue être un peu perdu, incapable en somme de me déterminer sur ce qu’il faut vraiment faire pour sauver les emplois.

Ce qu'il reste de Florange...
Ce que je sais en revanche, au delà de la sombre agitation politicienne, c’est qu’à l’ombre des haut-fourneaux vivent des gens simples, en chair et en os, et guère favorisés par la vie. Ils apparaissent au gré des articles de presse et des reportages comme une masse anonyme posée là, quelque part en Lorraine, autant dire au bout du monde. Inutile de feindre d’ignorer que les quelques centaines de fondeurs ne sont qu’une insignifiante variable d’ajustement au yeux du capitalisme moderne, ce montre glouton passé maître dans l’art et la manière de provoquer la pénurie pour mieux faire monter les prix de l’énergie et des matières premières.

Je pourrais me satisfaire de l’attitude de ce gouvernement. On ne peut guère lui reprocher de ne pas avoir cherché de solutions. Le précédent n’aurait rien fait du tout. Mais les marges de manœuvre face au marché, face à des mastodontes comme Mittal sont faibles… Evidemment, une nationalisation temporaire aurait été un sacré signal, mais avec d’autres conséquences et obligations économiques pas forcément faciles à assumer. La montagne a donc accouché de petites promesses.

Pas sûr du tout que cela constitue une victoire, comme je peux le lire parfois. On ne parle certes plus de plan social, le site est pérennisé mais il est à l’arrêt. A Florange comme ailleurs dans les bassins ouvriers en lutte pour l’emploi, on sait ce qu’on fait habituellement des promesses. Je me rappelle de celles proclamées haut et fort au sommet d’un tas de palettes à Gandrange. Les salariés connaissent leur invariable destination après les avoir taillés en pointe. Comment se prémunir du cynisme de Mittal, comment lui accorder une once de crédibilité dans sa démarche ? Chacun le sait bien, ce ne sera probablement qu’un court répit alors que le besoin, la technologie et le savoir-faire sont présents. C’est bien celà le pire.

Je suis un peu dérouté. J’ai même du mal à écrire ces temps, mais je me rappelle tout de même d’où l’on revient…

J’en profite pour faire ressurgir une vieille tradition, celle du premier billet du mois consacré à remercier les copains et copines qui m’ont envoyé quelques visiteurs grâce aux 18 liens qu’ils ou elles ont fait sur mon Alter-Oueb ce mois de novembre. Merci à :
Ecume de mes jours
Partageons l’addiction
Affichage libre
Les échos de la gauchosphère
Le jour et la nuit
Les coulisses de Juan
– Partageons mon avis
Le Grumeau
– Une autre vie
Ce que je pense
et aussi à Lolobobo (après, je dis ça, je dit rien…)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Alteroueb 593 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines