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Sur #laTAC - Tache d'huile et gros poisson

Publié le 03 décembre 2012 par Taupo


Faut il tirer un trait sur l'Holocène ?


Quand on parle d’histoire des sciences, on aime bien raconter les moments ‘Eureka’ et on laisse volontiers aux oubliettes les histoires où un scientifique a raté l’occasion de faire une découverte majeure. Et pourtant ce sont aussi des anecdotes croustillantes ! Heureusement, David Louapre nous en raconte une sur son blog Science Etonnante : l’expérience de la tache d’huile de Benjamin Franklin. En plus d’être un des pères fondateurs des Etats Unis d’Amérique, Benjamin Franklin était aussi un brillant physicien qui a par exemple inventé le paratonnerre. La découverte ratée de Franklin a eu lieu en 1762 alors qu’il se promène en Angleterre au bord d’un étang dont la surface est agitée. Il décide de verser une cuillérée d’huile sur l’eau ce qui forme une tâche qui est lisse et sans ondulation et qu’on peut donc bien distinguer du reste de lac. Il observe que cette tâche s’étend de manière incroyable et recouvre le quart de la superficie du plan d’eau c'est-à-dire 2000m² : tout ça avec juste une cuillérée d’huile ! Très bizarrement, Benjamin Franklin s’est contenté de décrire son expérience, mais sans l’interpréter. C’est dommage car il aurait pu être le premier à déterminer l’échelle d’une molécule. En effet, si on connait le volume d’huile versée et la superficie de la tâche on peut en déduire son épaisseur. Si on fait le calcul, on s’aperçoit que le film d’huile a une épaisseur d’un milliardième de mètre, soit environ la taille d’une molécule d’huile ! Tant pis pour Benjamin Franklin, c’est un autre physicien qui 100 ans plus tard, en 1865, a déterminé l’échelle de taille des molécules et révélé l’extrême petitesse du monde atomique…

J’imagine que vous connaissez cette chanson de Juliette Gréco:


C’est vrai qu’on imagine mal une relation entre un poisson et un oiseau. A vrai dire, vu que les oiseaux marins ont tendance à se bâfrer de poissons, on s’imagine plus que s’ils le pouvaient, les poissons iraient leur rentrer dans les plumes ! Et bien sur mon blog Strange Stuff and Funky Things, j’ai parlé la semaine dernière d’un poisson qui semble apprécier les goélands. Il faut dire, ce n’est pas n’importe quel poisson : c’est le poisson-lune, ou môle – un poisson qui mesure 2m de diamètre à l’âge adulte et qui pèse en moyenne une tonne ! C’est le poisson osseux le plus lourd du monde et le plus gros spécimen mesurait 3m de diamètre pour 2,3 tonnes ! Avec une pareille taille, et pas d’ongles pour se gratouiller, pas étonnant que ces soucoupes nageantes se retrouvent infestées de parasites. Pour les déloger, ils doivent faire appel à d’autres espèces d’animaux friands de ces parasites. Et bien figurez-vous que plusieurs équipes de chercheurs ont observé des bancs de poisson-lune rejoindre la surface de l’océan et attendre que des goélands viennent se poser sur eux pour gentiment picorer les parasites. Un peu comme un premier dîner en amoureux en somme !


Emission à réécouter ici


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