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Contribution parentale

Publié le 02 avril 2008 par Raphael
Ex-gréviste de l’UQÀM, soyons franc. Recentrons la lutte. On préfère des cibles tel le gouvernement, le néo-libéralisme et l’administration de l’UQÀM pour expliquer les déboires de nos finances. Réclamons non seulement plus d’argent du gouvernement, mais aussi de papa et maman. Et de grand-père et grand-mère pendant qu’on y est.
Au nom de quel principe, l’état doit-il payer à tous les frais de scolarité? Plus il paye à tout le monde, plus il remplace la familia. L’image du bon père de famille a d’ailleurs servi aux grévistes pour démoniser Jean Marc Fournier, ex-ministre de l’Éducation lors de la grève de 2005.
L’État ne peut remplacer l’investissement spécifique d’un père ou d’une mère.
Occulté jusqu’ici, un réinvestissement des parents doit être inclus dans la liste de revendications des militants étudiants. Ce sont les parents qui soutiennent en première ligne les étudiants.
Si papa et maman préfèrent cotiser à leur REER et dans un duplex que dans un diplôme universitaire, leur comportement doit être dénoncé au même titre que celui de l’État.
L’État a des priorités représentatives de qui les élit, en majorité des parents.
Prenons l’exemple d’une gréviste, qui venait exprimer chaque semaine sa sympathie pour la grève en assemblée générale. Son père est friqué et sa mère, dépensière. Ou le contraire. Ce n’est pas important. L’important c’est que pendant que mademoiselle proteste, ses parents dilapident la richesse censée contribuer à l’avancement universitaire de leur fille.
Selon La Presse Affaires : « Quatre étudiants du premier cycle sur 10 participent au programme de prêts et bourses. De ces 52 000 bénéficiaires, la moitié reçoit - théoriquement - une contribution des parents.» De ces 52 000 bénéficiaires, combien ont des parents qui n’investissent pas assez dans leur éducation?
Les parents ont pour la plupart mis beaucoup de pression à leur jeune en glorifiant à ne plus finir l’Université. Ils sont fiers de parler au bureau de leur fiston, futur ingénieur. Ils doivent en payer le prix, comme le reste des contribuables.
Considérant que certains de nos parents dépensent les fonds nécessaires à l’obtention de notre diplôme, un réinvestissement massif leur est demandé, à la mesure de leur budget.

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