A Catania, pour la première fois cette saison, l’AC Milan a réussi à enchainer deux victoires consécutives (seconde victoire en déplacement après celle à Bologne) en championnat. L’équipe d’Allegri a la possibilité d’égaler ce « record » en Champions League face au Zenit après la victoire à Anderlecht. Et au total, Milan pourrait arriver à quatre victoires consécutives entre Anderlecht, Juventus, Catania et Zenit. Cependant, Milan est déjà qualifié contrairement au Zenit qui doit obtenir un bon résultat pour espérer accrocher la place qualificative à l’Europa League.
De plus, les statistiques des derniers matches de groupe de Champions League disputés par un Milan déjà qualifié sont fortement négatives : 1 victoire, 2 matches nuls et 5 défaites. Hier, Galliani a voulu souligner l’importance de remporter ce dernier match face au Zenit malgré la qualification déjà acquise : une victoire vaut 1M d’euros et 2 points au ranking UEFA. Autant dire qu’à son niveau, la victoire est obligatoire. Il a par ailleurs « convoqué » une nouvelle fois Berlusconi, qui sera présent à San Siro ce soir. Allegri , lui, ne le voit pas exactement de cette manière. Derrière ses déclarations de façade (« On doit gagner, j’alignerai la meilleure équipe« ), il pense surtout à reposer les joueurs les plus importants en vue des prochains matches de championnat, très importants pour continuer à grimper au classement. Comment lui donner tort?
Concrètement, l’entraineur milanais compte laisser au repos : Constant, Montolivo, De Jong, Nocerino, El Shaarawy et Robinho (Mexès aurait été cité s’il n’était pas suspendu, et probablement De Sciglio s’il y avait eu une alternative). Il espère tout de même obtenir un bon résultat avec l’équipe qu’il alignera car une gagner permet de continuer la série de victoires et de rester dans une dynamique positive. Pour ce faire, il compte relancer Abbiati. La défense devarit être composée de De Sciglio (malheureusement, il n’y a aucune alternative), Zapata, Yepes (ou Acerbi) et Mesbah, de retour après sa blessure et les 50 minutes disputées avec la Primavera. Au milieu, Ambrosini évoluera au centre, avec Flamini à droite et Emanuelson à gauche. Devant, il devrait y avoir Boateng, Pazzini et Bojan. Ces deux derniers ont une carte à jouer pour convaincre Allegri de compter plus régulièrement sur eux dans le futur (il ne faut pas oublier que Boateng sera suspendu à Turin). Abbiati; De Sciglio, Zapata, Yepes, Mesbah; Flamini, Ambrosini, Emanuelson; Boateng, Pazzini, Bojan. A noter que cette équipe peut aussi bien évoluer en 4-3-3 qu’en 4-2-3-1 mais Allegri a annoncé en conférence de presse qu’il ne changerait pas son système.
C’est comme cela que l’AC Milan se prépare à affronter ce match qui n’a aucune valeur sur le plan sportif mais qui en a sur le plan économique, du prestige (cela reste un match de Champions League!) et « politique ». Pour Allegri et les Rossoneri, il ne restera qu’une parenthèse au milieu d’une remontée en championnat qu’il faudra continuer les prochaines semaines avec les rencontres à Turin contre Torino, à San Siro face à Pescara et à l’Olimpico de la Roma. Trois rencontres très importantes pour se rapprocher le plus possible de la zone européenne avant la fin de l’année 2012 (si les Mayas le permettent) et le mercato d’hiver 2013 qui devrait aider Milan à continuer voire même accélérer sa remontée vers les places nobles du classement.
Après la défaite catastrophique face à la Fiorentina, Milan semblait en chute libre. La seconde partie du mois de novembre aurait pu enfoncer définitivement les Rossoneri, qui ont cependant réagi avec l’aide, les conseils, la confiance et l’enthousiasme du président Berlusconi, la sérénité d’Allegri et la progression des joueurs, notamment Nocerino, Boateng et Robinho qu’on attendait depuis le début de la saison. Tous les secteurs du clubs se sont soudés et ont préféré l’union plutôt que l’explosion (alors qu’on ne donnait pas cher de la peau d’Allegri) : les résultats leurs ont donné raison. Les 7 points sur 9 obtenus face à Napoli, Juventus et Catania (mais aussi la victoire et qualification contre Anderlecht) ont permis à Milan de remonter à la 7° place du classement, en retrouvant la stabilité, une identité, un jeu et la détermination. Le mois de décembre devra confirmer tout cela. Ce Milan – Zenit est important pour maintenir le rythme, continuer à « alimenter » l’enthousiasme, la confiance et la sérénité au sein du groupe car une défaite n’est jamais positive même si elle n’a pas de conséquence sur le plan sportif. Jusqu’à présent, Milan semble être une équipe spécialiste pour remonter après avoir été mené. Mais la plus belle des remontée serait celle du classement. Pour transformer une saison de transition à une de laquelle repartir. Pour l’instant les Rossoneri préfèrent ne pas parler d’objectif mais rêvent secrètement d’atteindre le podium de Serie A, l’objectif fixé par le club. Le Milan vu ces dernières semaines, mais obligatoirement aidé par le mercato, peut viser cet objectif. Si on enlève la Juventus (que Milan a battu), il y a Napoli (que Milan a sérieusement mis en difficulté sur sa pelouse), l’Inter (qui a volé le derby), la Lazio, la Fiorentina et Rome qui sont à la portée de Milan si les Rossoneri s’ils donnent le maximum mais surtout si l’équipe est renforcée en janvier. Le championnat est encore très long…
Avant cela, il y a une dernière étape dans le groupe C de Champions League. L’importance de Milan – Zenit est donc à placer dans le contexte global de la saison même si une contreperformance ne serait pas grave et serait compréhensible de la part de joueurs qui doivent constamment rester concentré et jouer tous les trois jours. Malgré toute la volonté et les raisons valables pour respecter ce match et la compétition, il est naturel que, pour une fois qu’ils ont la possibilité de relâcher un peu la pression, les joueurs puissent mettre moins le coeur à l’ouvrage. Surtout si cela peut permettre de mieux rebondir lors des prochains rendez-vous. Il ne faut donc pas s’attendre à des merveilles ce soir car l’attention et la concentration sont déjà tournées vers le déplacement à Turin. Alors tant mieux si on peut passer une soirée plaisante mais ne nous énervons pas de trop en cas de défaite : cela ne vaut pas la peine. C’est beau de penser à l’honneur et au ranking mais la situation actuelle de Milan, c’est-à-dire la qualification déjà acquise (objectif minimum atteint) et une situation à redresser en championnat, doit faire réfléchir. Ce soir, les perfectionnistes voudront une victoire et du beau jeu alors que les pragmatiques diront qu’il vaut mieux concentrer toutes ses forces en championnat, dans l’espoir de pouvoir vivre de nouveau cette situation confortable (ce luxe…) en Champions League la saison prochaine… car le seul zénith qui compte pour Milan, c’est le podium de Serie A.
Forza Milan
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