Toujours nous avons été complices, depuis les premières heures. Nous ne sommes pas jumelles, elle a 10 mois de plus que moi, mais nous avons grandi ensemble, si
proches, nées dans la même année.
Cela surprend parfois les autres personnes, mais nous avons en plus une véritable ressemblance physique, de taille, de morphologie, de visage (celui de notre mère), de longueurs de jambes, de
typologie et de teinte de cheveux. Nous sommes soeurs.
Mais elle me manque, depuis son départ en province, pour poursuivre de nouvelles études, pour continuer de brillants diplômes. Je la voie passer certains week-ends, je n'ose l'approcher, pour lui laisser son espace vital mais elle me manque, j'ai envie alors de l'avoir juste pour moi. Je travaille certes, mais je m'arrange pour être disponible plus facilement, juste pour elle. Nous avons tant à nous dire, à partager.
Elle a changé de rouge, de couleur pour ses lèvres, une première différence depuis notre séparation.
Car parfois nos maquillages, mon métier d'esthécienne, étaient aussi complices. Je la préparais avec plaisir, elle était silencieuse sous mes doigts assurés, précis sur son visage, le mien, mon double. Si facile avec cette peau si fine, j'aimais lui tracer des yeux de princesse.
Je l'embrasse, elle me manque, j'aime cette soeur, cette complice. Promis on s'appellera un peu plus.
Nylonement