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La folie des lutins

Publié le 05 décembre 2012 par Lesimparfaites
Vous les avez vus sur Facebook, sur un blogue (ou plusieurs), sur Twitter et sur Pinterest? Peut-être même que votre enfant est revenu de l'école en disant qu'il fallait absolument que vous fabriquiez un piège à lutins?
Si vous êtes un tant soit peu sur les médias sociaux, vous savez de quoi je parle. Ce sont d'eux:
La folie des lutins
Ils sont des lutins. Ils sont coquins. Ils sont tannants. Ils sévissent dans les maisons en jouant des tours aux enfants. Sauf que là au lieu de simplement se poser à des endroits étranges (pour les pragmatiques et ceux qui auraient envie de dire «Ça ne se peut pas! Ils se cachent les lutins», sachez que le jour ces lutins se transforment en statue.) comme dans une botte, sur le haut d'une étagère ou dans le frigo; ils font aussi des dégâts. Ils sont coquins limite un peu détestables. Jugez par vous-mêmes:
La folie des lutins
La folie des lutins
La folie des lutins La folie des lutins
Devant cette folie, on ne peut rester de glace. Tout le monde a une opinion. Et c'est là que ça devient étrange et que leur présence sur les réseaux sociaux (donc partout tout le temps autour de nous!)
Une amie me disait «Coudonc, t'as vu la folie des lutins? Je me demande si je ne devrais pas le faire aussi; tout le monde le fait on dirait...» Euh non! Si ça ne te tente pas, tu ne le fais pas. Ce n'est pas parce que les autres le font qu'on doit le faire. On a le droit de penser que c'est trop, que ça ne nous convient pas et que nos enfants ne verront pas tous les efforts qu'on y mettra (et ils n'en demandent peut-être pas tant que ça!). Moi, perso un lutin qui, durant la nuit, écrit avec de la pâte à dents sur le comptoir de la salle de bain, qui renverse du mélange à gâteau sur la table de la cuisine ou vide deux armoires garde-manger, ça m'énerverait (surtout que ce serait moi qui «ferait» le dégât ET le ramasserait!). Mon amie n'avait visiblement pas envie ni le temps de faire entrer les lutins chez elle et voilà que parce que tout le monde le fait, elle hésite. Woooooooooooo! Ça ne devrait pas être ça! Je pense qu'Internet devient un piège. On voit tellement ce que font les autres qu'on peut se mettre à douter. Et à faire des trucs qui ne nous tentent pas vraiment... juste pour être «à la mode», «dans la gang»!
Je me questionne. Est-ce que la mode des lutins pourrait être une surenchère de qui montrerait qu'il en fait plus?  Le fait-on vraiment pour nos enfants ou pour l'«exposure» de valorisation parentale que ça peut apporter? Est-ce que parce qu'on voit les photos des autres qui ont capturé un lutin, on «sent» une pression de le faire pour être un bon parent? Ça brasse un fond de culpabilité? Est-ce qu'on doit absolument épater nos enfants à tel point?
Je ne suis pas contre les lutins, la magie et les rituels. Loin de là. Je suis celle qui aime en avoir plein, même des limites quétaines et douteux. Mais selon moi, il faut en prendre et en laisser. Si ça nous convient: super! Si ça ne nous convient pas: on ne doit pas le faire dans l'obligation. Je me pose simplement des questions parce que l'engouement est tel qu'il appelle des réflexions. Après en avoir discuté avec mon amie, on en est venue à la même conclusion. On trouve que ça ne nous convient pas. Pour moi, cette année, ce serait «de trop» dans mon pré-Noël. C'est une pression qu'on ne peut/veut pas gérer. Sauf que ce sont nos limites. Pas celles de tout le monde. (bon, je dois l'avouer aussi - et je l'assume - : je les trouve laids ces lutins vintage. Ils font peur!)
La folie des lutins
Quand j'ai eu fini mon brassage de questions, une autre amie m'interpelle. «Je suis triste. Je fais le truc des lutins et les gens autour trouvent ça un peu niaiseux. Je pense que je vais arrêter!» Euh non! Si t'aimes ça, tu le fais et tu te fous de ce que les autres pensent... Woooooooooo! Ce n'est pas ça non plus! Elle remet sa décision en doute malgré tous les bons côtés qu'elle m'énumère sur l'arrivée des lutins (les enfants se lèvent de bonne humeur, son fils est content de lire seul, etc.) parce qu'elle a lu sur Facebook des messages plates sur les lutins et qu'elle a eu des commentaires sur ses propres actions. Du monde qui chiale, il y en a toujours. Et le danger avec Facebook et Twitter, c'est qu'ils ont eux-aussi une vitrine privilégiée. Ça se peut que les autres n'aiment pas ou ne comprennent pas. Tant pis! Il faut continuer malgré eux SI on le fait pour nous et notre famille et que ça nous fait du bien. Ce qui est visiblement son cas... donc continue et on s'en contrefoue de ce que les autres disent. Ça te fait du bien: go! Continue. On est le meilleur baromètre. Il faut se détacher de l'opinion des autres et s'en ficher. Mais il faut assumer en même temps que si on met tout sur Facebook, on peut s'attirer ce genre de commentaire.
Autant ce que font les autres peut nous inspirer, autant que ça peut nous décourager. C'est le danger de l'instantanéité et notre besoin de «se» montrer aussi. Mais si  à la base, on le fait pour nous et que ça nous fait du bien, on va continuer. Parce que ce que les autres pensent n'influence pas notre plaisir personnel.  Si on le fait parce que les autres le font, on va sûrement arrêter à la moindre critique, parce qu'on va vouloir faire comme ces grincheux.
Bref...
Vous avez succombé (ou pas!) à la folie des lutins coquins chez vous? Ou à une folie ou une tradition bien personnelle?

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