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95 - quand les etoiles meurent dans les nurseries

Publié le 06 décembre 2012 par Jeanjacques

L’ARTICLE

La propagation d’une explosion stellaire a pu être capturée dans une image combinant les relevés de deux observatoires spatiaux : Herschel et XMM-Newton. Ces images nous révèlent l’interaction entre les restes de la supernova « W44 », située à 10.000 années-lumière, et la matière interstellaire environnante, pouvant conduire à la formation d’une nouvelle génération d’astres.

Le couplage de deux relevés de données, collectant les émissions dans les rayons X très énergiques (détecteurs de XMM-Newton), et celles dans l’infrarouge lointain (détecteurs de Herschel), a permis :
• d’une part de cartographier les vestiges de l’explosion stellaire (supernova) ;
• d’autre part d’étudier la dynamique qui anime ces restes de matières stellaires, pouvant conduire à la naissance de futures étoiles.

W44 est une supernova située à une distance de 10.000 années-lumière, dans une région de notre galaxie riche en zones de formation d’étoiles. La supernova, visible sur l’image comme la sphère de matière stellaire bleue, mesure environ 100 années-lumière de diamètre (600 fois la taille du système solaire

En fin de vie, l’étoile massive a expulsé ses couches supérieures dans une explosion spectaculaire. Ne reste plus alors que l’ « armature » de son cœur : une étoile à neutrons, formée il y a environ 20 000 ans. Cette étoile tourne très vite sur elle-même (phénomène de pulsar) et produit un vent de particules très énergiques, émettant des rayons X.
L’intérieur de la sphère bleue est rempli de gaz chaud (7 millions de degrés, zone diffuse) et de régions riches en métaux (zones les plus brillantes). Le gaz propulsé à la périphérie (plus froide) révèle la propagation de l’explosion de la supernova.

Les relevés d’Herschel, effectués dans l’infrarouge lointain, permettent de localiser les nuages de matière interstellaire chauffés par les étoiles environnantes, et mettent en évidence des zones de gaz froid et plus dense [1]. Ce sont des zones de formation de nouvelles étoiles.

Un bon exemple de ce phénomène est visible à la droite de W44 : un trio de nuages de gaz et de poussière interstellaires indique trois régions où la naissance d’étoiles est en cours.
D’autres objets rouges et compacts dispersés dans l’image sont des graines des futures étoiles,
encore froides, qui parviendront peut-être à émerger de leur cocon de poussière galactique. L’émission diffuse retrouvée en bas à gauche de l’image est un aperçu de la Voie Lactée.

Les images de Herschel ont été produites dans le cadre du programme HOBYS coordonné au CEA-Irfu, UMR AIM Paris Saclay par Frédérique Motte. Le programme-clé HOBYS vise à étudier les régions de formation d’étoiles dans les nuages moléculaires géants de la Voie Lactée, grâce aux instruments Spire et Pacs à bord de Herschel.

supernovae.JPG

PSR B1853+01 est le pulsar vestige de l’explosion de W44. Les trois régions G35.0-0.5, G035.1387-00.7622 et G35.0-0.5, au vue de leurs profils d’émissions, pourraient indiquer la formation entamée de nouvelles étoiles. © Quang Nguyen Luong & F. Motte, HOBYS Key Program Consortium, Herschel SPIRE/PACS/ESA consortia ; ESA/XMM-Newton

COMMENTAIRES

Cet article  pose très nettement les termes du conflit d’interprétation qui nous oppose à la science officielle. Pour celle-ci,  W44 est une vieille étoile ayant explosé dont il ne reste que le cœur sous forme d’un pulsar ultra rapide et ultra chaud. Cet ancêtre se situe curieusement dans une nurserie de jeunes étoiles en train de naître, dont certaines rougeoyantes, sont encore entourées de leur cocon de poussière. Ce paradoxe de la présence d’une vieille étoile moribonde mais diablement chaude et active dans cette nurserie stellaire ne semble pas poser problème aux rédacteurs de l’article. Nous ne saurions accepter ce paradoxe consécutif  à l’application stricte du schéma de développement des étoiles que nous contestons.

En effet, d’après la théorie de la substance de l’espace, un pulsar est le cœur d’une étoile jeune dont l’éjection de la couronne gazeuse résulte de l’intensité de sa propre production. Cette émission intense de gaz se remarque chez toutes les étoiles naissantes et le stade du pulsar constitue la phase terminale de ce processus pour les étoiles massives. Cette jeunesse du pulsar  explique sa vitesse de rotation, la présence d’éléments  lourds que l’étoile a  synthétisé elle-même, et sa température élevée. Un pulsar et son étoile dite à neutrons ne sont donc nullement le résultat d’une explosion d’une vieille étoile ayant parcouru tout le cycle de la vie stellaire (Car en effet, si l’étoile avait explosé, cette explosion aurait dû s’initier dans la partie la plus chaude, c’est-à-dire le cœur, qui curieusement est resté intact !)

A terme, le pulsar va connaitre un régime plus calme et se couvrira lentement d’hydrogène, élément produit en dernier, pour se transformer en étoile classique ( voir  sur ce blog et nos sites le nouveau cycle de la vie des étoiles).

En définitive, W44 comme jeune étoile  a parfaitement sa place dans une zone de naissance d’étoiles :  la nouvelle théorie présente cet avantage d’être en accord parfait avec les observations.


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