Métaphores autour de la respiration

Lorsque je mentionne que je suis sophrologue, la plupart des mes interlocuteurs s'exclament : "ah, oui, la respiration !..."
Il est vrai que nous sommes (entre autres) des chantres du bien-respirer. Mais pas que... Pour autant, depuis que je travaille sur le souffle, je ne me lasse pas de toutes les leçons que je tire de ce simple mouvement vital : j'inspire et j'expire.
Jugez plutôt.
Je reste étonnée de constater que l'oxygène est sans doute l'un des éléments vitaux les plus essentiels. Pour autant, à la différence d'autres substances dont notre corps à besoin, nous ne savons ni le fabriquer, ni surtout le stocker. L'oxygène effectue un passage (et une transformation) dans notre corps. Et même si nous gardons nos poumons gonflés à bloc, au bout de quelques instants, ce que nous conservons si précieusement n'est déjà plus de l'oxygène. Il faut donc en reprendre.
Respirer est un acte de confiance : nous devons être convaincus que nous aurons toujours de l'oxygène, et à disposition dès que besoin. La respiration n'a que faire de notre peur du lendemain, ou notre besoin de "mettre de côté"; elle se vit au présent. Ceci explique aussi que de nombreux exercices de recentrage (à commencer par la méditation) débutent généralement par une prise de conscience du souffle.

La vie elle-même n'est-elle pas qu'une longue suite de respirations, qui s'écoule entre ces deux parenthèses : un premier cri pour une première inspiration; un dernier souffle pour une ultime expiration.
Ca vaut la peine de consacrer de temps à autres une belle attention à ce simple acte de respirer, qui passe presque inaperçu, comme un souffle...