des petits chocs et des grands flops

A l’instar du langage médiatique, marketing ou publicitaire, le vocabulaire des politicrates use de formules qui font florès à tout bout de discours. Une façon de se faire remarquer relativement efficace dans un environnement bruyant où l’art de la communication par des petites phrases moulinées à l’envi obère de toutes actions ; en politique, la parole ne suit pas forcément les actes, c’est bien connu.

La tendance actuelle chez nos gouvernants est le « choc » ! Que n’a-t-on entendu de « choc d’offre », « choc de confiance », « choc de compétitivité », etc. Le dernier en date étant le « choc de solidarité » balancé comme un Scud par Cécile Dufflot, ministre amateur du logement, qui souhaite réquisitionner les églises « quasi vides » (sic !) pour les sans-abris et les mal-logés : accusant implicitement, les catholiques de manquer singulièrement de solidarité. Une accusation scandaleuse quand on sait que les petits bataillons de prêtres et de religieuses, dont certains se sont démenés comme de beaux diables (pensons simplement à l’abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle), tentent chaque jour de faire face à l’incurie d’un Etat incapable de juguler la misère malgré des transferts sociaux pharaoniques.

On s’étonne de la politique toujours plus vaveuse de ce gouvernement gauchiste qui n’a de cesse d’utiliser l’insulte et de stigmatiser des classes d’individus, avec des ministres qui brandissent des « chocs » aboutissant à de grands flops (cf. l’affaire Florange) et dont le résultat est de fracasser les Français les uns contre les autres, de déliter le semblant de cohésion sociale qui s’effiloche dangereusement.

« Un petit clic vaut mieux qu’un grand choc » : le gouvernement gauchiste devrait se souvenir de ce slogan vintage de la Sécurité routière invitant les Français à attacher leur ceinture, il devrait virer les ministres incompétents (suivez mon regard…) et s’atteler enfin aux vrais problèmes économiques qui nous submergent.