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Bridal Brokerage : tout se revend d’occasion, même un mariage !

Publié le 10 décembre 2012 par Fabrice Rault @fabrice_rault

L’organisation d’un mariage représente un budget considérable pour la plupart des couples, dont le remboursement peut s’étaler sur plusieurs années. La tendance est d’autant plus marquée en Amérique du Nord, où de puissantes entreprises se partagent avec gourmandise le marché gigantesque du wedding planning. Pourtant, de même que les divorces se multiplient, il est de moins en moins rare que des cérémonies soigneusement peaufinées pendant des mois soient finalement annulées en raison de la séparation impromptue des deux tourtereaux. Le site BridalBrokerage.com, partant de ce simple constat que pas moins de 250000 mariages seraient ainsi annulés chaque année, se propose tout simplement de revendre le projet de mariage avorté au couple le plus offrant.

Le site Internet de cette place de marché très particulière donne volontairement dans une certaine sobriété : il vous suffira d’indiquer, d’emblée, si vous souhaitez acheter ou vendre un projet de mariage. Dans le premier cas, il conviendra alors de renseigner les caractéristiques du mariage souhaité (zone géographique approximative, cadre général de la cérémonie ou du repas, liste des animations souhaitées, présence d’un photographe professionnel, etc…). Le vendeur du projet annulé doit donc se montrer le plus précis possible pour attirer un maximum d’acheteurs potentiels. Il est libre de fixer son prix à sa convenance, sous réserve bien sûr des négociations qui pourront avoir lieu entre lui et un couple intéressé. Le site dispose d’une équipe de graphistes et d’autres professionnels pour assurer lui-même certains détails, tels que la réimpression des faire-part.

Bridal Brokerage clame haut et fort que ses services profitent à tous : le vendeur d’un projet, s’il trouve une offre d’achat intéressante, a l’assurance de recouvrir en partie les frais importants engagés pour sa cérémonie. Les couples à la recherche d’un mariage low cost, en ce qui les concerne, peuvent réaliser de très bonnes affaires par rapport au coût représenté par l’organisation d’un mariage ex nihilo. Les professionnels du secteur tels que les musiciens ou les photographes, enfin, sont moins souvent confrontés à des annulations pures et simples et peuvent gérer leurs interventions avec davantage de facilité et de lisibilité.

Difficile de dire si le créneau choisi par Bridal Brokerage relève de la simple anecdote ou si un tel concept saura prouver sa viabilité sur le plan économique. Bridal Brokerage, comme l’on pouvait s’y attendre, se rémunère par le prélèvement d’un pourcentage sur chaque vente entre couples. Le volume des transactions sera-t-il suffisant pour assurer la pérennité du site ?


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