La 14e édition de la Fête des Lumières a encore été un franc succès, à Lyon. La grande diversité des projets à permis de toucher tous les publics avec plus d’un million de personnes sur la seule place des Terreaux.
Les touristes ne s’en lassent pas. La Fête des Lumières, qui a eu lieu du 6 au 9 décembre à Lyon, a drainé plusieurs centaines de milliers de personnes dans la capitale des Gones. Au total, ce sont quelque 25 000 spectateurs qui se sont rendus à l’Hôtel de Région à la Confluence et un flux continu sous la trémie de Perrache mise en scène par la Direction de l’Eclairage public de la Ville. L’animation de la place Bellecour a mobilisé 10 000 cyclistes pour illuminer le Magic Cube conçu par Gilbert Moity quand, sur les 4 soirs, 700 000 spectateurs se sont pressés devant la cathédrale Saint-Jean pour admirer les Chrysalides. Mais le lieu le plus visité reste, comme souvent, la place des Terreaux avec 1,1 million de spectateurs pour Highlights. L’an dernier, la place avait accueilli 900 000 spectateurs.
La colline de Fourvière et sa basilique accueillait la célèbre bannière « Merci Marie » et l’oeuvre « Et si » de Daniel Knipper
Photo © Muriel Chaule
Passés sous les arcades scintillantes de Roman Tyca, les visiteurs se sont laissés entraîner à la contemplation face au coeur vibrant Corazon d’Agatha Ruiz de la Prada, ou surprendre par les apparitions surprenantes d’animaux exotiques dans les ascenseurs étranges des stations de métro lyonnaises, imaginées par Stéphane Masson. Le public s’est également enthousiasmé pour la spectaculaire rencontre entre danse et lumière que proposait Skertzō avec Highlights sur les façades de la place des Terreaux ou le point de vue remarquable sur la colline de Fourvière « Et si ? » mise en lumière par Daniel Knipper. Sans oublier les installations auxquelles ils étaient invités à participer, comme la course à vélo illuminant le Magic Cube ou l’Arbre à voeux dans la cour du Centre Berthelot créé par Sun Yu Li, sur lequel chacun pouvait déposer son voeu. Les jeunes talents ont également trouvé leur public de la place Sathonay au quartier Grolée.
3 oeuvres récompensées
A l’issue de ces 4 soirs, 3 trophées ont été remis respectivement par la Ville de Lyon avec France 3, Recylum et le Club des partenaires de la Fête des Lumières.
- Le Trophée France 3 du grand public récompense les Anooki, projet créé par Inook, sur la façade de la Gare Saint-Paul.
- Le Trophée Lumières Durables de la Ville de Lyon et l’éco-organisme Récylum récompense la Sarabande des animaux magnifiques, projet créé par l’Atelier de l’Evénement et qui a mobilisé 220 bénévoles sur la parade.
La Sarabande des Animaux Magnifiques
© Muriel Chaulet
- Le Trophée du Club des partenaires de la Fête des Lumières, récompense les Chrysalides de Saint-Jean, projet créé par Damien Fontaine, sur la cathédrale Saint-Jean.
Une empreinte dans la ville et dans le monde
Jusqu’à la fin du mois de décembre, les Lyonnais pourront continuer d’admirer les jeux de lumières et de couleur des milliers de fanions Oriflammes installé par Sébastien Lefèvre sur le pont Lafayette, ainsi que les arches de lumières Roman-Tyca rue de la république. La Tour Part-Dieu gardera sa mine aux mille et une couleurs vibrantes dans les nuits lyonnaises.
De même que les quelque 4 000 voeux des visiteurs recueillis dans l’Arbre à voeux feront le tour de la planète, direction Singapour pour leur festival lumières en Août 2013, de nombreuses créations présentées pour la première fois au public à l’occasion de la Fête des Lumières, partiront vers d’autres destinations.
Avec une telle influence, ceux qui sont les plus heureux de la fin de la Fête, à l’origine religieuse, reste les riverains, à l’instar de Paul Savoie. « C’est pas tant la foule, ni la musique ou la lumière qui me gêne. Par contre, les barrages de CRS qui canalisent la foule sans faire de distinctions entre le quidam et le riverain qui veut rentrer chez lui, alors qu’on a bossé toute la journée en étant debout pendant 7 heures et fait une heure de route pour rentrer pour finir devant un CRS qui t’explique que tu dois te taper un bain de foule de 20 minutes alors que tu habites à 40 mètres derrière son barrage. »
« Kokeshi de soie » par Annelore Parot
Photo © Muriel Chaulet
Un énervement partagé par les Lyonnais, qui désertent peu à peu cette fête devenue trop touristique. « Ils demandent de prouver que tu es bien riverain. Il veut quoi ? Mon bail ? Une facture téléphone ? Vous allez souvent bosser avec ces papiers ? Il suffisait de faire passer dans les boîtes aux lettre un simple papier indiquant « riverain » pour qu’on puisse être « moins » victime de cette connerie ». Sans compter les vitres qui vibrent à cause du bruit et les transports bondés. Difficile de ne pas être à la fête des Lumières même quand on ne s’y rend pas.
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