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la raison Montebourg...

Publié le 10 décembre 2012 par Micheltabanou

Depuis tous les évènements autour de Florange Arnaud Montebourg progresse fortement à gauche et engrange même des soutiens considérables. Son discours sur le volontarisme économique ou l’attachement aux ouvriers représente un patrimoine de gauche ; un patrimoine largement érodé depuis un certain temps. Par son action il également signifié, réaffirmé que les engagements pris ne doivent jamais être de simples propos de campagne. Le dossier Arcelor-Mittal, dans son traitement illustre le clivage majeur au PS entre une base sociale militante et un establishment qui construit son identité sur une gauche réaliste ! Après le retrait d’Arcelor-Mittal du projet européens Ulcos le gouvernement n’a plus d’autre choix que donner in fine raison à Montebourg. Comme le disent haut et fort des amis socialistes il faut remettre dans le débat la question de la nationalisation transitoire. Face à la crise les socialistes savent qu’il faut en venir à des solutions radicales. Face aux patrons voyous, il faut employer les grands moyens. Comme le dit un ami conseiller ministériel « Entre favoriser une nationalisation transitoire ou se laisser berner par un groupe mondial au vu et au su de 65 millions de Français, moi, j'ai choisi ».

Dans cette affaire Montebourg n’est pas isolé. Sa collègue A. Filippetti l’a ouvertement soutenu en critiquant les méthodes du groupe Mittal. Th. Mandon, porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, souligne que bien au-delà de l’aile gauche du PS de nombreux parlementaires le soutenaient. Montebourg a posé la question de la nationalisation temporaire comme outil et la plupart des députés PS lui en sont reconnaissants. Montebourg engrange aussi sur la forme. Dans les coulisses du gouvernement et du Parlement, beaucoup se disent choqués par le traitement infligé par Ayrault à Montebourg. «Je suis déçu», concède tout de go un ministre qui regrette que ce dossier n'ait pas été «mieux géré humainement». «On parle beaucoup de Mittal et de Pétroplus, mais il y a aussi des tas de restructurations qui, heureusement, ne sont pas médiatisées. Mon souci, c'est le maintien de l'emploi. Et sur ces dossiers, Montebourg me donne de bons coups de main», ajoute ce membre du gouvernement, élu de terrain comme beaucoup de ses collègues. «Le premier ministre ne peut pas désavouer, humilier comme cela un ministre, râle un autre conseiller. Ce n'est pas en tapant que Jean-Marc Ayrault va coucher les poids lourds du gouvernement. S'il pense qu'il gagnera en légitimité en se montrant autoritaire, il se trompe».

Plus prosaïquement et au niveau des français les premières leçons sont tombées sèchement, hier, avec un désamour enregistré envers le PS dans les élections législatives partielles avec un taux d’abstention qui l’a desservi ! Mon ami Akli à Saint-Maur ne paie pas une mauvaise campagne, elle était exemplaire, mais bien un désaveu grandissant dans l’opinion publique pour les renoncements d’engagements prometteurs et attendus ! Je suis contrit et triste de voir comment le fil se déroule et finira par nous déshabiller si nous ne prenons garde à corriger ces effets aujourd’hui démobilisateurs. Entre la gestion « patronale » du dossier Arcelor Mittal et le combat de notre ami courageux et emblématique personnalité de la conscience ouvrière, Edouard Martin qui a remercié A. Montebourg pour son courage et sa lucidité les français ont su faire le choix et le PS doit l’enregistrer.

Continuer l’ensemble de décisions déjà prises, inscrites dans les engagements, et surtout tenir un cap social, un vrai cap qui nous démarque d’un glissement progressif vers des abandons insoutenables.


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