Anomalies de l'oeuf

Par Selectionsavicoles

 

Canari frisé

 

  ANOMALIES DE L’OEUF

OEUF SANS COQUILLE

L’absence ou la fragilité de la coquille est sans aucun doute l’anomalie la plus fréquente. Vouloir l’attribuer uniquement à un manque de calcium, comme on le fait souvent, est un peu simpliste car on peut observer ces anomalies chez des sujets recevant du calcium à des doses largement suffisantes ; en outre, le traitement calcique ne suffit pas toujours à y remédier. Il semble qu’il y ait des causes physiologiques comme une fatigue de l’appareil reproducteur, une infection de l’oviducte ou des carences diverses en vitamines et phosphore voire en magnésium.

La ponte d’œufs sans coquille peut toujours être observée de façon accidentelle et ne doit inquiéter l’éleveur que si elle se répète souvent. Si tous les sujets d’un élevage présentent cette anomalie, une carence est probable ; il faut alors rectifier l’alimentation, et donner des suppléments de minéraux et de vitamines.

Si un seul sujet pond des oeufs sans coquille, il est préférable de l'isoler car il peut s'agir d'une affection contagieuse locale ; la mise au repos (réduction de la durée de l'éclairement) et un traitement antibiotique sont à tenter ; attention, car certaines affections de l'oviducte peuvent être transmises à d'autres femelles, par le mâle.

INFECTION DE L'OEUF 

L’oeuf peut contenir des germes pathogènes provenant de l'ovaire et c'est l'ovule qui est donc infecté avant même qu'il ne quitte l'ovaire. Cela se voit avec certains germes pathogènes dont la transmission peut aussi être héréditaire. C’est ce que l’on peut constater à propos des salmonelles et plus spécialement de la typhose et de la pullorose. Nous voulons surtout parler là d'infections non spécifiques et qui surviennent plus tard, soit dans l'oviducte soit au moment de la ponte ou même après, alors que l'oeuf est complètement formé et pourvu de sa coquille, que certains considèrent, à tort, comme un obstacle infranchissable.

En fait, la coquille est poreuse et dans certaines conditions d'humidité, divers germes souvent banaux et non vraiment patho­gènes pour l'oiseau, peuvent pénétrer dans l'oeuf et s'y développer plus ou moins rapidement. C'est le cas pour le colibacille dont le pouvoir pathogène est très variable selon les souches ; la présence de ce geme dans l'oeuf peut entraîner selon la souche, soit la mort de l'embryon, soit une infection latente qui ne gêne pas l'éclosion mais qui persiste chez le jeune oiseau, d'abord localisée au sac vitellin.

INFECTION DU SAC VITELLIN ‑ OMPHALITE ‑ INFECTION OMBILICALE

On a eu pendant longtemps une idée complètement fausse de l'infection du sac vitellin ; on sait que celui‑ci à l'éclosion, n'est pas totalement résorbé et que peu de temps avant celle‑ci, il rentre dans l'abdomen du jeune oiseau ; il est alors en communication avec l'intestin vers le milieu de celui‑ci, et son contenu assure une première alimentation du jeune. On a voulu attribuer l'infection de ce sac vitellin à la pénétration d'un microbe en général banal, par l'ombilic, peu après l'éclosion.

En fait, grâce aux recherches effectuées en aviculture sur les poussins, on sait maintenant que, presque toujours,l’infection du sac vitellin provient de l'oeuf où ces germes ont pénétré à travers la coquille. La désirifec­tion de l'ombilic longtemps conseillée.bien qu'il fut reconnu qu'elle était illusoire à l'expérience, est donc une mesure pratiquement inutile.

Les précautions, si tant est que l'on puisse en prendre, doivent surtout viser l'oeuf lui‑même; la désinfection des coquilles avant l'incubation peut être salutaire ; il est possible de la faire en trempant les oeufs dans une solution antiseptique qui doit toujours être plus chaude que les oeufs, car dans le cas contraire, la contraction des liquides internes de l'oeuf risquerait de provoquer, à travers la coquille, une aspiration du produit qui peut‑être nocif pour l'embryon. Une solution à 1 pour 1000 d'ammoniums quaternaires peut être employée. Les oeufs sont laissés à l'air jusqu'à ce qu'ils soient secs, sans les rincer, ni les essuyer. En cas d'infection du sac vitellin, le traitement des jeunes oiseaux aux antibiotiques est en général aléatoire mais peut cependant être tenté.

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