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FIN de VIE: En France, seule une personne sur 4 meurt chez elle – InVS

Publié le 11 décembre 2012 par Santelog @santelog

Déshospitaliser la mort, en accord avec le souhait de la majorité d'entre nous mais aussi dans cette dynamique de réduction des dépenses de santé, une évolution à la fois sociale et économique qu'il n'est pas toujours aisé de concilier. Cette étude, proposée par l'Institut de veille sanitaire (InVS) du 11 décembre propose cet état des lieux, permettant de cerner les facteurs associés aux décès à l'hôpital et d'adapter les politiques publiques, en particulier sur le maintien à domicile (MAD), les soins palliatifs et leurs réseaux de proximité.


FIN de VIE: En France, seule une personne sur 4 meurt chez elle – InVS
L'étude, réalisée dans le cadre des travaux de l'Observatoire national de la fin de vie couvre l'ensemble des décès survenus en France de 1993 à 2008, les grandes catégories de causes de décès telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies chroniques dégénératives (Alzheimer, Parkinson) et l'environnement du lieu de décès. L'étude a également pris en compte la densité médicale.


En 2008,


·   57% des décès sont survenus à l'hôpital,


·   27% à domicile,


·   11% en maison de retraite


·   et 5% dans d'autres lieux.


·   Plus le patient est âgé, plus il aura tendance à finir ses jours à l'hôpital et cela jusqu'à 70-79 ans et le fait de mourir à l'hôpital pourrait être influencé par les proches et en tous cas, par leur âge et leur état de santé. L'étude constate aussi une importante disparité départementale des lieux de décès qui pourraient être attribuables à une culture médicale spécifique à chaque région, dépendante également de la qualité des relations entre le centre hospitalier et les équipes de soin à domicile et du maillage « réseaux » de proximité.


En dépit de l'évolution souhaitée par les patients comme par les pouvoirs publics, la proportion de décès à l'hôpital est restée globalement stable au cours de ces 15 dernières années. Elle augmente même pour les décès dus à des tumeurs, mais en revanche, diminue pour les maladies du système nerveux. En fait, cette évolution est peu affectée par la densité de l'offre médicale et des maisons de retraite.


Une trop forte médicalisation de la fin de vie en France par rapport à certains autres pays européens, en particulier pour les tumeurs et les maladies cérébrovasculaires est donc mise en évidence. Elle souligne aujourd'hui l'importance de décliner les politiques nationales de « déshospitalisation » de la mort, jusqu'aux niveaux régional et départemental, au-delà d'une culture national qui reste, elle-aussi à renforcer.


Source : InVS BEH N°48 du 11 décembre 2012


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