Il est temps de mettre en état de veille un principe qui s'étiole depuis quelques mois: la lucidité. En politique la réponse la plus adaptée aux faiblesses, aux ralentissements, aux renoncements et aux tergiversations de toutes sortes qui sapent les espoirs c'est un bulletin de vote ou une abstention... Les partielles de dimanches sont éclairantes. Dans notre Val de Marne mon ami Aklki Melouli en a fait les frais alors que je connais sa rigueur. Le recul, non pas d'Akli, mais du PS face à la droite dans une circonscription de droite est toujours envisageable mais un recul sur tous les terrains est irrecevable. J'en veux pour exemple des chiffres seuls sur des bastions de gauche de la circonscription, à l'état brut: Champigny Ouest: FG ( 27,91 % ) - PS ( 23,80 % ) / Bonneuil:PG ( 34,95% ) - PS ( 27,98 % ). Les résultats PS tiennent compte de l'union avec EELV. On observe donc une déroute du PS et un bon score du Front de Gauche. D'où comme je le disais en début de post de se mettre en alerte et de faire reculer les fanfaronnades accompagnées de bombement de torses.
Pour mes camarades socialistes amateurs de grand air politique il va falloir faire le plein car on va rentrer en période d'apnée... et ce qui est malheureux dans l'aveuglement c'est l'aspect moutonnier qui désigne les lucides comme des égarés de la réalité. Les prémices de sanctions futures sont arrivés, très tôt, trop tôt même, et notre décalage avec cette France de gauche si nous gardons ce cap centriste, ultra-social-démocrate, fataliste ou conciliant quand aux marchés, aux banques, aux multinationales, aux patronats voyous, va s'agrandir... Je ne veux aucunement me faire emporter dans cette béance car elle résonnera du glas du désespoir des couches sociales les plus faibles de notre société et qu'elle rapprochera les classes moyennes d'un gouffre économique et politique dont les extrêmes se nourriront. Mon seul voeu, car on approche de cette période: que le PS demeure cette grande force de mutation et d'aspiration sociale qui nous protège de tous les chaos par la force d'engagements tenus et le maintien d'une proximité sociale au quotidien.