DU BIG BANG AU REBOND
Le principal problème de la théorie du Big Bang est qu'elle postule que l'univers a débuté sa "vie" sous la forme d'un "point" de taille nulle et de densité et température infinie , qui a ensuite démesurément grandi sous l'effet du phénomène d'inflation cosmique. Or un tel état primordial constitue une singularité, état dans lequel les lois de la physique ne s'appliquent plus. La théorie du Rebond permet de décrire l'origine de l'expansion actuelle de l'Univers sans recourir à une singularité
Le modèle du Rebond postule que notre univers aurait, dans un lointain passé, été beaucoup plus vaste qu'aujourd'hui. Cette forme antérieure de l'Univers se serait contractée, sur un temps très long, jusqu'à atteindre une taille extrêmement réduite, mais non nulle, de l'ordre du volume de Planck (17,6925569946 x 10-105 m3). Il aurait alors "rebondi" et aurait commencé son expansion jusqu'à atteindre sa taille actuelle2.
Différents modèles d'univers avec rebond ont été formulés, entre autres dans le cadre de la Théorie des cordes. L'idée de Rebond trouve sa source dans le fait que cette théorie peut prédire un Univers en contraction aussi bien qu'en expansion. L'univers actuel étant en expansion, on peut supposer qu'il a pu être en contraction par le passé
Dans le modèle du Rebond, l'univers, s'étant d'abord contracté pendant un temps très long avant de débuter son expansion, a eu tout le temps de parvenir à un état très plat. Il faut toutefois noter que la théorie de l'inflation cosmique propose également une explication convaincante à ce phénomène.
Le modèle du Rebond résout également le problème de l'uniformité du rayonnement de Fond diffus cosmologique, qui est identique dans toutes les directions alors que la tempérture ne devrait pas avoir eu le temps de s'uniformiser dans toutes les régions de l'univers. Certaines régions sont en effet trop éloignées pour que l'information ait pu circuler entre elles sans dépasser la vitesse de la lumière, ce qui est bien sûr impossible. Dans le modèle du Rebond, la phase de contraction de l'univers a pu être assez longue pour que la température aie le temps de s'uniformiser dans l'univers entier. Toutefois, encore une fois, le modèle de l'inflation cosmique propose également une solution convaincante à ce problème.
Enfin, le modèle du Rebond, comme le modèle de l'inflation cosmique, propose une explication convaincante au problème de l'homogénéité de l'univers à grande échelle (la matière est distribuée de manière très homogène dans l'univers observable, alors que les effets de la gravité amplifient rapidement les inhomogénéités). Dans le modèle avec rebond, l'univers en contraction a pu être suffisamment vaste pour que les effets de la gravité demeurent faibles et l'univers homogène.
COMMENTAIRES
En matière de cosmogénèse, nous restons très proches des mythes primitifs qui prennent pour nous autres modernes le genre de la science-fiction. Quel est en effet le problème ? La théorie du big bang est fondée sur une aporie radicale qui consiste à extraire l’espace-temps du néant. Cette aporie est appelée pudiquement une singularité, laquelle consiste en un phénomène où les lois de la physique ne s’appliquent plus. Quand ces lois physiques ne s’appliquent plus cela signifie que nous avons un univers physique qui fonctionne sans loi physique, autant dire que nous sommes entrés dans le pur néant. En effet un point de taille nulle, de densité et température infinies échappent à toutes les lois physiques puisqu’il sa réalité est absolument impossible.
Quelques théoriciens ont donc entrepris d’éviter l’aporie en inventant un univers à rebond qui se dilate et se contracte… « Jusqu’à atteindre une taille extrêmement réduite, mais non nulle, de l'ordre du volume de Planck (17,6925569946 x 10-105 m3) ». Comme on le constate, la différence entre le néant absolu originel du big bang et le volume de Planck est minime, mais elle existe. Et cela suffit pour justifier une nouvelle cosmogénèse. Tout l’espace universel et les trillions de milliards de tonnes de la matière se seraient ainsi contractés dans un volume infime pour ensuite se dilater.
Cette hypothèse folle de science-fiction est pourtant étayée par force démonstrations mathématiques et permet d’intégrer certains phénomènes observables. Ces réussites explicatives postérieures permettent désormais de faire oublier l’incongruité et la déraison de base du modèle. Tout se passe comme si un dément parvenait à faire oublier sa folie par l’exactitude et le raisonnable de ses propos.