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Premier tournage, première galère

Publié le 10 décembre 2012 par Camille1617

Ce weekend, c’était retour aux sources. L’Alsace, son épaisse couche de neige qui fige toute vie dans les villages, la chaleur de la maison, de maman, le plaisir de retrouver un repère qui nous manque plus qu’on ne veut bien l’admettre, les amis, les bons repas, le bon vin… Et un tournage. Youpi !

C’est l’histoire d’un couple, qui a déjà adopté, il y a plusieurs années, une petite Bulgare. Ils s’apprêtent à renouveler cette expérience en adoptant un petit garçon du même pays. Ma collègue journaliste les rejoint en Bulgarie, et moi je les attends tous sagement à l’aéroport de Bâle, où ils doivent atterrir, dimanche après-midi. Une fois ce petit monde arrivé, c’est parti. On prend la voiture, direction Vesoul. Enfin… c’est ce qu’on croyait. En fait, leur habitation se trouve au milieu de nul part, ou plutôt en plein milieu de la montagne, dans une petit village qui s’appelle… tenez-vous bien… « La Montagne » et qui porte très bien son nom.

Dimanche matin en Alsace. Parée pour aller tourner… Au milieu des Vosges, dans un minuscule village qui s’appelle « La Montagne » et qui porte très bien son nom. Une tempête de neige, 50cm de poudreuse, ma collègue qui pousse la voiture, du 20 km/h en moyenne, du verglas sur les routes et 6h de conduite plus tard, nous sommes en vie. C’est un miracle, croyez moi.

Sur la route, tempête de neige. J’ai du mal à conduire tant il est difficile de se concentrer sur la route et non pas sur les millions de gros flocons qui foncent sur notre part brise. Le sol est glissant par le verglas qui se forme à mesure que la température extérieure se dégrade. Mon GPS nous indique un chemin beaucoup trop long, trop compliqué, semé de petits villages qui n’ont pas l’air de connaître les chasses-neige, ni le sel. Arrivées à 4 km de notre destination, les choses se corsent. Il nous faut à présent grimper de petites routes totalement enneigées et inutilisées.

Je tire mon chapeau à ma collègue, qui a connu pour la première fois de sa vie la joie de pousser la voiture restée coincé dans une montée. Nous avons failli tomber dans le ravin au moins un milliard de fois et je tiens à dire qu’il serait temps d’inventer quelque chose de mieux que les pneus neige. Enfin… je ne veux même pas imaginer ce que ça aurait été sans eux. Paix à leur âme, ils ont morflé.

Nous retrouvons le couple et leur deux enfants dans leur grand chalet, qui semble posé là, au milieu de nul part, sur une couche de neige impressionnante. C’était irréel comme décor. Apparemment, il y aurait tout de même 35 personnes qui habiteraient le village. Ce qui est également impressionnant, croyez-moi. Leur petite voiture n’a pas fait le poids face à la neige et au verglas, et pour monter les 4 km sur-enneigés, ils ont du s’y prendre en marche arrière. Tout le long. Impressionnant, encore, vraiment. Heureusement pour nous, car nous avions du retard. La météo peu clémente nous a finalement servie. Nous avons pu filmer l’arrivée du gamin dans sa nouvelle maison, son premier dîner en famille et son premier couché dans son nouveau lit. Trop mignon, vraiment.

Le plus dur était de repartir. Aucune motivation à l’idée des 2h de route minimum qui nous attendaient, sur une route totalement invisible car recouverte intégralement par une couche de neige d’au moins 50 cm. Heureusement, je reconnais les environs et j’ai la bonne idée de passer par le col de Bussang plutôt que par le Ballon d’Alsace, où le GPS voulait nous entraîner. Il voulait notre mort, maintenant j’en suis persuadée. Si les grandes départementales et mêmes les autoroutes étaient quasi impraticables, je n’ose imaginer les chemins sinueux qui se croisent là bas.

Finalement, nous sommes arrivées. En vie, et en bonne santé. Même pas pris un coup de froid. La classe, tu l’as ou tu l’as pas.

Lundi arrivée au bureau. Lessivée, dépitée. Même si marcher sur du bitume qui ne contient aucune trace de neige est un réel bonheur, il n'y a pas photo. Paris, ça peut être joli joli, mais pas partout partout. C'est parti pour du dérush, une histoire de femme enceinte qui aurait pu être intéressante mais qui s'avère aussi insipide que sa réalisatrice. Souhaitez moi bonne chance !

Lundi arrivée au bureau. Lessivée, dépitée. Même si marcher sur du bitume qui ne contient aucune trace de neige est un réel bonheur, il n’y a pas photo. Paris, ça peut être joli joli, mais pas partout partout. C’est parti pour du dérush, une histoire de femme enceinte qui aurait pu être intéressante mais qui s’avère aussi insipide que sa réalisatrice. Souhaitez moi bonne chance !



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