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Un Milan qui relève la tête et qui veut encore rêver…

Publié le 13 décembre 2012 par Passionacmilan

Nocerino releve la teteEn quelques semaines, l’AC Milan a transformé sa saison 2012 – 2013. D’une saison de transition, le club espère en faire une saison de laquelle repartir. Ce soir, Milan affronte la Reggina en huitièmes de finale de coupe d’Italie, avec la possibilité d’affronter la Juventus en quart (à Turin…). Mais cela reste une parenthèse au beau milieu d’une remontée en championnat. Milan revient de loin et voit grand. D’où venons-nous et où allons-nous? Et qu’est-ce qui a permis à l’équipe d’Allegri de se sortir d’une situation dramatique?

On ne doit pas oublier d’où on vient. D’un été traumatisant. D’un début de saison mouvementé. De la possibilité de vivre une saison de souffrance, de lutte pour le maintien. Après 8 journées de Serie A, Milan comptait 7 points (et 5 défaites!) : un rythme effrayant de fond de classement. Alors que la majorité de la presse, des critiques, consultants et tifosi pensaient que la seule solution était de changer d’entraineur, l’AC Milan a gardé la cohérence et la lucidité pour confirmer Allegri, après l’avoir écouté, compris que l’équipe suivait toujours son entraineur et que le problème se situait ailleurs. Depuis, il y a eu quelques changements au sein du club et lors des 8 rencontres successives, les Rossoneri ont obtenu 17 points (seule la Rome a fait mieux avec 18 points), avec une seule défaite. Mais alors comment et pourquoi Milan a relevé la tête et a subitement changé de rythme?

Après le premier pas, extrêmement important, de confirmer l’entraineur, on peut considérer trois autres éléments absolument décisifs. Le premier est le retour du président Berlusconi car la présence d’un président proche de son équipe a toujours des effets bénéfiques, peu importe le club. Si en plus il s’agit d’un homme puissant, très charismatique et qui a permis à un Milan au bord de la banqueroute de devenir le club le plus titré du monde, sa présence et ses paroles ont encore plus de poids. Les Rossoneri n’ont pas hésité à parler de doping psychologique. Après tant de départs et de bouleversements au sein de l’équipe, les joueurs avaient besoin de repères, de sérénité, de confiance. Un grand nombre d’entre eux ne comprenaient même pas ce que signifiait porter le maillot de l’AC Milan. Malgré tous ses efforts, Allegri ne parvenait pas à servir de guide. Il n’a pas le charisme ni le don de motiver ses troupes. C’est probablement son principal défaut et qui sait s’il ne l’a pas avoué au président en lui demandant de lui venir en aide, en toute humilité?

Le second élément qui a permis à Milan de se reprendre est la stabilité, la continuité. Après un nombre incalculable de changements tactiques et d’expérimentations, Allegri a trouvé dans le 4-3-3 l’équilibre et la tactique idéale pour les hommes à disposition. Parallèlement, une équipe type s’est tout doucement dessinée, avec 8-9 titulaires et une ossature. C’est là qu’on en arrive au troisième élément de la renaissance : de nombreux joueurs jusqu’alors décevants (voire pire) ont peu à peu retrouvé leur niveau. Des joueurs comme Mexès, Nocerino, Boateng ou encore Robinho, devenus très importants après les départs mais pourtant très décevants en début de saison. Les nouveaux ont trouvé leur place et se sont intégrés. De Sciglio s’est installé avec grande maitrise à droite, Constant a créé la surprise à gauche, Montolivo est devenu le patron du milieu (et capitaine!), De Jong s’est adapté au Calcio et a appris à jouer seul devant la défense avant de malheureusement se blesser très gravement (bon courage à lui!). A cela on peut ajouter Zapata et Acerbi qui semblent en progression (on peut ajouter Pazzini?), en attendant une éventuelle explosion de Niang et un (im)probable retour de Pato… Et puis terminons avec un changement radical. Il s’agit de la hiérarchie des gardiens où Amelia (3 titularisations « consécutives ») semble bel et bien être passé devant un Abbiati vieillissant (qui a joué le match inutile au Zenit et jouera avec les « réserves » ce soir).

Bref, si on était en bourse, on ne parlerait que de « signaux positifs ». Bravo à la société pour son sérieux et sa cohérence, bravo à Allegri pour sa ténacité et sa sérénité imperturbable (personne ne nie ses erreurs mais il faut aussi savoir féliciter les entraineurs qui réussissent car ceux qui pensent que l’entraineur est le premier coupable quand ça va mal, doivent avoir la cohérence de dire que c’est le premier à féliciter quand tout va mieux…) et bravo aux Rossoneri qui ont continué à suivre l’entraineur, l’écouter, travailler et à y croire. On a trop parlé d’un Milan mort (moi y compris), beaucoup moins parlent d’un Milan retrouvé.

Ce n’est pas pour autant que tous les problèmes sont réglés. L’équipe d’Allegri continue à encaisser beaucoup trop (et souvent bêtement) : pas moins de 22 buts en 22 matches. Heureusement que dernièrement, les attaquants sont plus prolifiques (et on ne parle même plus d’El Shaarawy tellement ses prestations de grande qualité s’enchainent). Cela a permis à l’AC Milan de (commencer à) redresser la saison à temps et éviter ainsi la catastrophe. Tout est parti du 2-2 à Naples après avoir été mené 2-0. Il y a ensuite eu la qualification en huitièmes de Champions League et trois victoires consécutives en Serie A face au leader (Juventus) et en déplacement à Catania et à Torino, même si ces deux prestations n’ont pas été très convaincantes (il ne faut pas l’oublier!). Peu importe la manière, cela a servi à Milan pour retrouver la continuité et à se relancer, malgré des déplacements difficiles et des absences importantes. La remontée continue. Milan redevient Milan.

Les Rossoneri affrontent maintenant la dernière ligne droite, les derniers efforts avant le repos hivernal. Avant d’affronter les deux derniers matches de Serie A face à Pescara (à San Siro) et le déplacement très délicat à Rome, Milan se plonge dans la coupe d’Italie avec la volonté de se qualifier sans trop se fatiguer face à une Reggina en difficulté en Serie B, qui pense plus à s’en sortir et à se sauver en championnat plutôt qu’à se fatiguer à tenter l’impossible à Milan. L’équipe d’Allegri fait face aux trois derniers matches de 2012 avec l’objectif de continuer à redresser la situation. Après des mois de souffrance, Milan a la possibilité d’arriver en 2013 et au mercato d’hiver dans une situation acceptable, c’est-à-dire encore en course sur les trois fronts : en huitièmes de finale de Champions League, en quart de finale de Coupe d’Italie (compétition qui ne doit pas être snobée, surtout cette année même si cette compétition n’a jamais été un objectif primaire de Milan!) et pas trop distancé du podium de Serie A. Encore trois matches en cette année solaire, avant de plonger dans les tourbillons du mercato. Vu la situation (un Milan en progression qui doit continuer à remonter, le retour de Berlusconi et de l’enthousiasme), les rumeurs s’annoncent encore plus agitées et plus folles… Après avoir sombré, Milan s’est retrouvé, a la possibilité de se relever et vivre une saison positive : trois matches et un mercato (la aussi y a du boulot!) pour alimenter les rêves et les ambitions d’un futur tout à découvrir… tous ensemble sur Passion AC Milan!

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