Jeremy Lin un parcours hors du commun…

Ce jeune homme de 24 ans connaît une trajectoire particulière. Tout commence le 4 février 2012. Cette date est peut-être un détail pour vous, mais pour Jeremy Lin elle veut dire beaucoup (France Gall Rpz ), en effet cette journée va bouleverser sa vie et sa carrière qui peine à décoller jusque-là. Après avoir été coupé par Houston sans jouer le moindre match, il fait un rapide passage chez les Warriors qui n’aboutit pas. Ce n’est que partie remise. Il est récupéré par les Knicks, coaché encore par Mr Pringles, et il va secouer la ville de Spike Lee qui n’attendait que ça.
En ce jour de février, il va dynamiter la défense des Nets et permettre aux Knicks de débuter une série de 7 victoires consécutives grâce à ses 25 points, 5 rebonds et 7 passes. La Linsanity peut débuter. 38 points face aux Lakers de Kobe, un buzzer beater contre Toronto, 28 points et 14 passes face à Dallas… Arrivé par la petite porte à NY où il est hébergé par son pote Landry Fields au départ, le diplômé d’Harvard vit un rêve éveillé. L’une des plus grandes villes du monde s’emballe pour lui : un vrai raz-de-marée !
Pourtant comme dans tous les rêves on finit par se réveiller. Le sort le rattrape un mois et demi plus tard, une blessure au genou vient mettre un terme à sa saison. En 35 matchs, Lin laisse une empreinte incroyable derrière lui, celle d’un joueur au talent certain, mais encore perfectible comme l’ont montré ses pertes de balles nombreuses lors de son passage éclair.
Durant l’été, beaucoup d’équipes lui font les yeux doux notamment les Rockets, qui l’avaient pourtant vulgairement coupé l’an passé. Il lui propose désormais 25 millions de dollars sur 3 ans. Les Knicks ne prennent pas le risque de s’aligner sur l’offre et jouent la sécurité avec la venue de Jason Kidd et de Ray Felton, ancien de la maison. C’est la fin d’un rêve comme il le dit :

« À New York, c’était trop beau pour être vrai. Le coach me demandait les systèmes que je préférais. Il m’envoyait des textos pour savoir comment j’allais. Tout ça, c’était trop beau pour être vrai… »

Sacré Mike ! Actuellement, le natif de la cité des Anges (d’origine taïwanaise) connaît des débuts délicats dans le Texas. Il a bien récupéré de sa blessure au genou, mais son adaptation n’est pas simple : adresse suspecte, pertes de balles et choix douteux… À Houston, on a parlé de Beardsanity, en début de saison après les débuts tonitruants de James Harden, mais pas de Jeremy Lin dans les parages.
Il avance caché, à l’ombre des regards, mais d’un pas sur et déterminé. Il se sent soulagé d’avoir quitté le « Bling-Bling » de New York, mais il sait qu’il est attendu chez les Rockets :

« Je n’ai que 24 ans, et je suis l’un des plus jeunes de l’équipe. Je me retrouve dans une position où je dois être le leader tout en apprenant encore. Tout se fait dans l’urgence, mais j’ai le sentiment que pour ma carrière, Houston est un endroit plus adapté pour moi. On y apprend tous ensemble. On fera des erreurs, mais on grandira ensemble. »

C’est ainsi qu’il a enfin sorti une performance digne de ce nom vendredi dernier : 38 points à 52 % aux shoots dont un joli 4/5 à 3 points et 7 passes. Et pas contre n’importe qui, puisque ce sont les Spurs de Tony Parker qui se sont présentés au Toyota Center. À noter l’absence de James Harden lors de ce match. Lin sort l’une de ses meilleures perf’ quand son coéquipier désigné Franchise Player n’est pas là, on est donc en droit de se demander s’ils sont vraiment complémentaires et si l’explosion du célèbre barbu ne freine pas la progression de l'ancien Knick…
Feu de paille ou véritable renaissance ? La Linsanity va-t-elle redémarrer ? Cela prendra peut-être un certain temps, et il se peut qu’il ne retrouve jamais le niveau auquel il a évolué pendant son mois et demi New Yorkais, mais tout porte à croire qu’il est sur le bon chemin.
Finalement, malgré les critiques, Houston se retrouve tout de même avec l’un des backcourt les plus talentueux et excitant de toute la ligue. Leur bilan n’a rien de honteux avec 10 victoires pour 11 défaites, ils ne sont d’ailleurs qu’à une victoire de la 8ème place significative de qualification en playoff. L’avenir s’annonce prometteur.