Le nouveau Premier ministre malien, Diango Cissoko, a assuré hier jeudi qu'un gouvernement d'union serait opérationnel dès la semaine prochaine, lors de la
passation de pouvoirs avec son prédécesseur Cheick Modibo Diarra à Bamako.
Dès la semaine prochaine, nous aurons une équipe gouvernementale opérationnelle, a promis Diango Cissoko, nommé mardi soir par le président par intérim Dioncounda
Traoré, à la suite de la démission forcée de Cheick Modibo Diarra sous la pression d'officiers putschistes.
Les priorités de la transition n'ont pas changé: il y a la récupération du nord du pays et il y a l'organisation des élections "crédibles". L'ancien Premier
ministre, qui n'était pas apparu en public depuis l'annonce de sa démission mardi dans une brève allocution à la télévision publique malienne, était arrivé en fin de matinée au siège de la
primature, sans protection militaire et a demandé àses collaborateurs de donner à Diango Cissoko leur soutien entier...
La communauté internationale, qui espère un nouvel élan à Bamako, a appelé M. Cissoko à former rapidement un véritable gouvernement d'union nationale pour mettre
fin à la crise politique et faciliter une intervention armée internationale dans le Nord occupé par des groupes islamistes armés. Hier, le haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali
et le Sahel, l'ex-président burundais Pierre Buyoya, a appelé à son tour à la formation d'un vrai gouvernement d'union nationale. "Je constate qu'il y a au Mali un président qui a accepté la
démission du Premier ministre, qui a nommé un (nouveau) Premier ministre", a-t-il déclaré à Radio France internationale (RFI). Et il a rappelé que la Communauté économique des Etats
d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait demandé avec insistance il y a quelques mois la nomination d'un vrai gouvernement d'union nationale en ajoutant: que "C'est ça qui est utile." A
suivre!!!
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Paris et Rabat signent des accords de partenariat pour 280 millions d'euros
Le Maroc et la France ont signé hier jeudi des accords portant sur un total de 280 millions d'euros, dont un partenariat pour financer un
programme de développement des énergies solaire et éolienne. Une déclaration conjointe a été publiée à l'issue de la 11e rencontre de haut niveau -- séminaire intergouvernemental qui existe
entre les deux pays depuis 1997-- à laquelle ont participé Jean-Marc Ayrault et huit de ses ministres, aux côtés de leurs homologues marocains.
Les deux pays ont signé des accords pour un total de 280 M d'euros, souligne la déclaration conjointe transmise à la presse.
Parmi eux figurent une convention de prêt de 57 M d'euros à l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) destinée à financer le programme
de renforcement du réseau de transport d'électricité (haute et moyenne tension) qui permettra notamment de raccorder les nouvelles unités de production solaires (Ouarzazate) et
éoliennes.
Sur le plan économique en général, les deux gouvernements veulent favoriser la colocalisation, selon le texte, c'est-à-dire accepter le principe selon
lequel les investissements français au Maroc, s'ils sont bénéfiques pour le Maroc, ont aussi des retombées positives sur l'économie française s'il y a une stratégie de partage de la valeur
ajoutée, a expliqué une source diplomatique.
L'idée est d'encourager les investissements franco-marocains en Afrique subsaharienne, dans le Golfe et au Proche-Orient.
D'autre part, dans le domaine de l'enseignement supérieur, Paris et Rabat ont confirmé vouloir développer les établissements français au Maroc délivrant des
diplômes français.
Par ailleurs, les deux pays se sont engagés à favoriser la mobilité, via un accord permettant l'exemption réciproque de visas pour les titulaires d'un
passeport de service, favorisant l'octroi plus systématique de visas à entrée multiples ou allégeant les procédures pour les hommes d'affaires, les sportifs de haut niveau et les
artistes.