Depuis 2009, les français Jupiter, Quarles et Amélie, poursuivent leur aventure à travers l’espace intergalactique de la scène électro. Le duo vient tout juste d’intégrer leur nouveau membre Timothée.Plus Disco que Techno, plus synthé que guitare, Jupiter nous livre avec passion comment ils arrivent à toucher les étoiles.
Comment vous êtes-vous rencontrés ? Pouvez-vous nous présenter votre troisième membre ?
Quarle : On s’est rencontré à Londres, on étudiait dans la même fac de musique. On s’est rencontré lors d’une soirée étudiante, où le Dj passait de la musique pas terrible et d’un coup il a balancé de la musique bien Funk. Le titre était Mama used to say, qu’on a repris par la suite. Ce titre ne plaisait pas trop aux gens mais nous on a bien aimé et on c’est rendu compte qu’on avait les même appréhension pour la musique. C’est la seule reprise qu’on ait faite d’ailleurs, c’était un peu symbolique de reprendre cette chanson.
Amélie : Timothée, notre nouveau membre, est le cousin de Quarle, il n’y a pas vraiment eu de rencontre.
Quarle : On se connaît depuis tout petit et on a toujours fait de la musique ensemble mais plutôt en mode loose à deux guitares. On a pris des chemins différents : moi professionnellement dans la musique, lui dans les produits laitiers. Sa passion restant la musique, on lui a offert un parachute : quitter son job et venir nous rejoindre dans l’aventure. A terme il va s’impliquer dans l’écriture du second album.
Ce n’est pas difficile d’intégrer une troisième personne alors que ça fait cinq ans que vous jouez ensemble ?
Amélie : C’est vrai, au début il faut s’adapter mais comme on a toujours voulu un troisième membre c’était hyper naturel que quelqu’un nous rejoigne. Pour l’instant, il fait la rythmique, les accords de fond. C’est un peu l’homme machine…
Quarle : … Ou l’homme rythmique, les deux! Pour l’instant, il joue nos compositions tout est déjà écrit. Il n’y a pas de conflits pour l’instant, à l’avenir ce sera plus compliqué car il va intervenir sur le second album. On a déjà travaillé ensemble, ça peut être intéressant, ou dangereux ! C’est comme ça que ça pourra être créatif parce qu’il y a une part d’inconnu.
A quel moment avez-vous décidé d’être musicien ?
Amélie : Je sais pas, moi j’ai toujours voulu faire de la musique. On commence à faire des concerts, on ne sait pas trop pourquoi mais on le fait, ça s’est fait naturellement.
Quarle : Et puis ça finit par prendre beaucoup de temps, à te rapporter un peu de sous. Si tu peux te permettre d’en vivre et que tu passes ton temps à faire ça tu deviens de facto musicien. Pour moi, c’était plus un choix. Au départ, je faisais des études d’économie mais ça ne m’intéressait pas du tout. J’allais pas beaucoup en cours, et je me suis rendu compte qu’il était temps de faire quelque chose qui me stimulait vraiment. A partir de là, j’ai pris la décision de prendre une autre voie.
Pourquoi « Jupiter » et pas « Saturne » ? A quel moment avez-vous décidez de devenir musiciens ?
Quarle : C’est pas mal les anneaux mais Jupiter c’est comme le lion dans le royaume des animaux. C’est tout en haut et c’est la plus grosse planète. Dans la mythologie romaine, c’est aussi le dieu le plus important.
Amélie : C’est aussi en référence au thème de l’espace, qui est omniprésent dans le disco.
Quarle : C’est aussi le nom d’un super synthé de chez Roland, qui était vraiment le fer de lance de la gamme, leur plus gros synthé.
Quel a été votre premier vinyle ?
Amélie : C’est con mais je crois que c’était Emilie Jolie! Mes parents me l’avait acheté en vinyle quand j’étais toute petite, je trouvais ça trop mortel. J’écoutais en boucle Je m’appelle Emilie Jolie que je remplaçais par Amélie !
Quarle : C’est venu beaucoup plus tard, pour moi. J’avais surtout des cassettes quand j’étais gamin. Le premier vinyle que j’ai acheté c’était vraiment sur le tas, c’était pour l’offrir à mon frère, One nation under a groove de Funkadelic. Après, j’ai une période revival où j’achetais pleins de vinyle, surtout du reggae. Le premier album de reggae que j’ai acheté c’était Mundell d’Hugh Mundell, un super disque.
Vous êtes influencés par différents artistes et style de musique : du reggae avec Sly & Robbie, du rock avec Alan Parson Project ou encore du hip-hop avec les Beasties Boys, en musique électro qui vous influence le plus actuellement ?
Amélie : Siriusmo, c’est un mec qui dépasse toutes les limites!
Quarle : Actuellement, on est assez influencé par les suédois, Min strob, Todd Terje, parce que c’est assez planant.
Amélie : Et c’est super disco!
Quarle : Et assez spatial. Sinon, tous les usual suspect de Daft Punk à Justice.
Etes-vous influencé par d’autres arts ?
Quarle : Oui, souvent ce sont des images, des scènes qui proviennent de films, de BD. Mais le plus souvent ce sont des choses qu’on aime, c’est dur à expliquer.
Amélie : Par exemple, notre titre Save the curse of the night, qui est un peu notre chanson rock, est influencée par l’aviation. On a beaucoup pensé à l’aviation dans les années soixante-dix au moment d’écrire les paroles. C’est un morceau qui est aussi un peu mécanique.
Quarle : Les images viennent comme ça. Tu fais des notes dans ta tête, ça évoquent des images, qui elles évoquent aussi d’autres notes. Mais on ne cherche pas quelque chose de précis. C’est un peu un mélange de tout, un peu comme les rêves, un mélange assez incohérent de tout ce qui t’influence.
Selon vous, comment évolue la scène électro française par rapport à la scène européenne?
Amélie : Pour les français, ce qui est cool c’est qu’on est vraiment dans le Disco, Berlin reste dans le Techno, quelque chose de plus abstrait et de moins joyeux. Les anglais sont encore dans le bourrin. En France, on est un peu plus peace en musique.
Quarle : La scène française fait revivre une certaine époque de la Disco et c’est assez marrant. C’est la fête ! C’est hyper positif en fait.
Votre premier album, Juicy Lucy, la chanson éponyme raconte l’histoire d’une fille qui cherche son « boogieman », qui est votre « boogieman » de référence ?
Amélie : Prince est un super boogieman!
Quarle : Mais il est trop précieux. Le vrai boogieman c’est Bootsy, le bassiste de Funkadélic! Avec ses lunettes et sa basse en forme d’étoiles, sa combinaison de cosmonaute en version pattes d’éph’, c’est vraiment le cliché de la Funk.
Passons à la mode, sur scène Amélie, tu as déclaré dans un webzine que tu n’es pas la même personne, pour toi c’est comme un rituel. De qui t’influences-tu, notamment dans tes costumes ?
Amélie : Donna Summer. Je ne lui ressemble pas mais c’est mon modèle. C’est la meuf trop gracieuse, qui va faire des gestes un peu fou et trop jolis. Elle est toujours très bien habillée. J’aime beaucoup le style d’Ebonie Bones. Pour la scène, je prends souvent des robes avec des paillettes, j’achète tout sur online.
Et toi Quarles, c’est pareil ?
Quarles : J’ai pleins d’icônes, ce serait plus le guitariste des Gun’s même si ce n’est pas le même style de musique que nous.
A Sojeans, ce qu’on aime c’est le jeans, quel est votre icone de jeans ?
Amélie : Gainsbourg, pour moi le tout jeans c’est lui.
Quarle : Il était assez branché Lee Cooper. Bob Marley portait aussi pas mal de jeans…
Le jeans sur scène, has been ou in ?
Quarle : Nous on en porte donc j’ai envie de te dire que c’est « in ».
Amélie : ça habille facilement.
Jupiter commence tout juste une tournée avec leur nouveau membre Timothée, en parallèle de la réalisation d’un prochain album. En attendant de les voir dans le ciel, vous pouvez toujours aller faire un tour au Wanderlust le 21 décembre 2012 et/ou au Social Club le 29 décembre 2012.
Since 2009, French duo Jupiter has been pursuing their adventure through the intergalactic space electro scene and has just added a new member, Timothée, to the group. More disco than techno, more synth than guitar, Jupiter passionately tells us how they’ve managed to touch the stars.
How did the two of you meet? Could you also present your third member?
Quarle: We met in London at a student party where the DJ was playing not very good music, and suddenly he played Funk. The title was Mama used to say, which we covered later. People didn’t really like this song, but we both liked it and realized that we saw music in the same way. That song is the only cover we’ve ever made, it’s quite symbolic.
Amélie: Timothée, our new member, is Quarle’s cousin and there wasn’t really a meeting since we’ve known each other for a while.
Quarle: We’ve known each other since childhood and have always made music together, but more relaxed with two guitars. We took different paths: me professionally with music, him in dairy products. His passion remains music and he was offered a parachute: quit his job and join us in the adventure.
Is it not difficult to integrate a third person when it’s been 5 years that you two play together?
Amélie: It’s true, at the beginning you have to adapt, but I’ve always wanted a third member and it was super natural for someone to join us. For now, he does the rhythm and all background music. He’s a bit of a machine…
Quarle: …or rhythmic man! For now, he plays all of our compositions that are already written. It will become more complicated for the second album. We have already worked together; it can be interesting or dangerous! That’s how it can be creative because there is an element of the unknown.
At what moment did you decide to be musicians?
Amélie: I’ve always wanted to make music. We began playing shows and, I don’t really know why, but it happened naturally.
Quarle: For me, it was more of a choice. Initially, I was studying economics but it didn’t interest me at all. I didn’t really go to school and I realized it was time to do something that really stimulated me. From then on, I decided to take another route.
Why “Jupiter” and not any of the other planets, like Saturn?
Quarle: The rings of Saturn aren’t bad….but Jupiter is like a lion in the animal kingdom. It is on top and is the largest planet. In Roman mythology, it is also the most important God.
Amélie: It is also a reference to the theme of space, which is ubiquitous in Disco.
Quarles: It’s also the name of a great synthesizer from Roland.
What was your first vinyl?
Amélie: It’s stupid but I think it was Emilie Jolie! My parents bought it for me when I was little, I thought it was awesome. I listened to the loop Je m’appelle Emilie Jolie and replaced it with Amélie!
Quarle: It came much later for me. I always had tapes as a kid. The first vinyl I bought was really out of the blue, it was to give to my brother, One Nation Under a Grove by Funkadelic. Afterwards, I had a revival period where I bought a lot of vinyl, especially reggae. The first reggae album I bought was Mundell d’Hugh Mundell, awesome record.
You have been influenced by various artists and music styles: reggae with Sly & Robbie, Rock with Alan Parson Project or hip-hop with the Beastie Boys. In electronic music, who influences you the most right now?
Amélie: Siriusmo, he’s a guy who exceeds all limits!
Quarle: Currently, we are quite influenced by the Swedes, Min strob, Todd Terje, because it’s quite atmospheric. Otherwise, all the unusual suspects, from Daft Punk to Justice.
Are you influenced by other arts?
Quarle: Yes, often by images, scenes from movies, comics. But more often they are the things that we love, but it’s hard to explain.
Amélie: For example, our song Save the Curse of the Night, which is kindof our rock song, is influenced by aviation. We thought a lot about aviation in the 70’s when writing the words. This is a song that is also a bit mechanical.
Quarle: Images come like that. You make a note in your head, those evokes images, which in turn evoke other notes. But we do not seek something specific. It is a bit of a mix of everything, a bit like dreams, an incoherent mixture of everything that influences you.
In your opinion, how is the French electro scene compared to the European scene?
Amélie: For the French, what is cool is that we are really into disco. Berlin rests in Tehcno, which is something more abstract and less happy. The English are still in to heavy base and hard music. In France, we’re a little more peace in music.
Quarle: The French scene revives a certain period of Disco and it’s quite funny. It’s party time! It’s super positive actually.
Your first album, Juicy Lucy, the title track tells the story of a girl who seeks her “boogieman”. Who is your “boogieman” reference?
Amélie: Prince is a great boogmieman!
Quarle: But he is too precious. The real boogieman is Bootsy, the bassist from Funkadelic! With his glasses, star-shape bass, flared astronaut jumpsuit…the real cliché of Funk.
Turning to fashion, Amélie, you said to a webzine that on stage you’re not the same person, it’s like a ritual for you. Who influences you, especially with your outfits?
Amélie: Donna Summer. I don’t resemble her but she’s my role model. This chick is graceful and does things that are a bit crazy but so nice! She is always dressed very well. I also really like the style of Ebonie Bones. For the stage, I often wear dresses with sequins, I buy everything online.
At Sojeans, what we really like are jeans. Who is your jean icon?
Amélie: Gainsbourg, for me he is the epitome of jeans.
Quarle: He was really in to Lee Cooper. Bob Marley wore some pretty cool jeans as well…
Jeans onstage, in or out?
Quarle: We wear them so I want to tell you that it’s “in”.
Jupiter is just beginning a tour with their new member Timothée, parallel to the completion of a new album. If you’re waiting to see them in the sky, you can always go for a ride at Wanderlust on December 21 2012 or at Social Club on December 29 2012.
Aurélia Gualdo