Fringe // Saison 5. Episode 9. Black Blotter.
Ce que j'aime bien aussi dans Fringe c'est quand elle sort de son schéma habituel pour nous offrir des épisodes différents et originaux. Ce n'est pas la première fois que la série exploite le
filon de Walter sous l'effet d'une drogue mais j'ai trouvé qu'en encore les scénaristes ont su en faire un atout tout en exploitant l'univers de façon très différente. A chaque fois que l'on met
Walter sous l'effet d'une drogue dans la série c'est généralement soit pour faire un bilan pour lui rappeler le passé. Cette semaine dans "Black Blotter", Walter va comprendre les conséquences
des erreurs qu'il a pu faire par le passé. Des moments assez touchants et surtout beaucoup plus intime pour un personnage qui généralement est beaucoup plus dans l'ombre ou bien extraverti. Cette
fois on voit une partie plus caché de lui, celle qui ouvre son coeur aux téléspectateurs. John Noble prouve encore une fois toute la splendeur de son jeu jusqu'au bout. Je sais que je me répète
mais le fait qu'il ne soit pas nominé aux Emmys me désole tellement. Prouvant encore une fois ce boycotte de séries qui mériteraient pourtant amplement des nominations contrairement à
d'autres.
La réaction de Walter face à ce qu'il se passe autour de lui, et au fait que maintenant il faut venir à bout du message qu'il a caché derrière une onde radio était encore une fois soigné. Fringe
est une série qui ose beaucoup de choses, notamment marier la réalité avec l'irréaliste (cette fois dans une petite séquence animée encore une fois très drogue et pouvant faire écho aux cartoons
dont Walter a toujours été fan comme il le dit si bien depuis le début de la série). "Black Blotter" était l'heure de gloire de Walter avant d'enclencher la phase finale de la série qui se veut à
mon avis bien plus équipe que l'on ne pourrait le penser. Walter a eu la chance de briller dans cet épisode et il dépasse même toutes mes attentes. Le mélange des genres, les hallucinations
(notamment pour lui faire comprendre que le mot de passe caché derrière ce signal c'est "Black Umbrella" - Tout ça pour ça me direz vous -) ou encore les quelques monologues sensés et
particulièrement touchants d'un personnage à fleur de peau. Le poids du passé n'avait jamais été aussi présent que cette année.
C'est aussi pour cela que j'aime Fringe. Elle reste authentique et fidèle à ce qu'elle a toujours voulu faire. Même durant le pilote elle parle déjà d'amour et de tristesse avec la mort de l'amour d'Olivia (enfin, de son premier amour John Scott). Les hallucinations de Walter sont encore une fois très bien intégrées au récit. Il faut dire que les réalisateurs de la série a toujours su bien mettre en abime ce que les scénaristes écrivent. C'est même si les deux métiers étaient en symbiose parfaite. Je pense que je peux même aisément dire que Fringe est une série que je préfère encore plus que Lost rien que pour ça (même s'il y a d'autres raisons). Pendant ce temps, Peter et Olivia commencent à se retrouver. Peter va se rendre compte de l'erreur qu'il a fait et va demander pardon à Olivia dans un petit moment intime qu'ils vont partager dans l'épisode. Peter est sincère en disant à Olivia qu'il l'a encore laissé tomber alors qu'il lui avait promis qu'il ne le ferait pas.
Ce couple permet aussi d'ajouter une lueur au bout du tunnel, très mélancolique pour le moment. Finalement, ce nouvel épisode prouve une fois de plus que Fringe est une magnifique série. Elle est même une très grande série. Je me demande comment tout cela prendra fin dans quelques semaines (car oui, il ne faut pas se leurrer il ne reste pas beaucoup d'épisodes à voir - malheureusement -), mais pour le moment je tente de conserver à l'esprit ce magnifique épisode. Et cette magnifique saison qui, à mon avis, malgré son côté décousu par rapport au reste de la série - dans le sens où elle se déroule dans le futur - reste l'une des plus intelligente jamais construite. Aussi bien du point de vue de l'intrigue fil rouge que des personnages.
Note : 10/10. En bref, magnifique.