A quand la loi promise contre les licenciements boursiers ?

Obliger les entreprises à rembourser les aides publiques quand elles ne respectent pas les engagements prévus pour les percevoir, quoi de plus normal ? S’opposer aux licenciements boursiers, c’est à dire quand ils ne sont pas justifiés par une raison réellement économique, mais par une volonté de spéculation, pour augmenter les profits des actionnaires, quoi de plus légitime ? En l’occurrence, il nous faut une loi,  c’est une question de bon sens. Pourtant, Corinne Morel_Darleux nous apprend que dans sa région, le PS s’est abstenu sur cette question, là où le front de gauche et EELV ont voté pour. Voilà qui en dit long sur la volonté des socialisses de respecter les promesses de leur candidat…  Mais ce n’est pas nouveau. Déjà en Août, Mélenchon se rappelait au bon souvenir de ces pseudo-gauchistes en herbe qui nous gouvernent, en précisant qu’une loi en ce sens avait déjà été écrite, qu’il suffisait d’ adopter. Les sénateurs socialistes y étaient pourtant favorables. Comment expliquer la frilosité de nos ministres ? Cette disposition législative pourrait pourtant  s’appliquer dans bien des cas actuellement, dont certains plus que choquants, comme Sanofi…  Politeeks s’était déjà posé la même question que moi en octobre, sans réponse depuis, semble-t-il.

Mais manifestement, pour cette gauche là, on veut bien lutter contre la finance, mais sans trop  faire de mal aux actionnaires…  Hollande et son sabre de bois contre la finance, on s’en doutait déjà… avant. D’autres que moi l’ont dit. Combien faudra-t-il donc de drames humains pour mettre un terme à ce laxisme intolérable envers les plus cupides, qui nuisent si fortement à la collectivité, en s’en tirant avec une si choquante impunité  ? Celle-ci ne fait-elle pas qu’entretenir une certaine violence sociale latente, comme on a pu le constater à l’occasion des dégâts commis  chez PSA à Aulnay  ? Si ce n’est pardonner, comment ne pas comprendre ?