Magazine Autres sports
Les affrontements Pats – Niners et Steelers - Cowboys servent de prétexte pour lister les plus grandes dynasties de l’histoire de la NFL.
Journée faste dans la NFL aujourd’hui, avec pas moins de 6 matchs phares. Sauf que si vous êtes comme moi, les événements de vendredi au Connecticut ne sont pas encore digérés et vous ne serez pas capables de goûter pleinement au cadeau de Noël hâtif offert par notre sport préféré
Semaine atroce
Je ne veux pas trop insister et Stéphane Morneau a dit l’essentiel mieux que je ne le peux dans ses prédictions hier, sauf que l’horreur de Newtown, le trop récent triple meurtre de Drummondville, la libération de Guy Turcotte et l’autre fou, cette fois en Chine, qui a blessé 22 enfants dans une école, ça fait beaucoup pour une seule semaine.
De tout ce qui s’est dit et qui sera écrit sur le drame, je retiens 2 choses. D’abord, la culture des armes doit changer aux USA. Bien sûr, une nouvelle loi, restreignant l’accès, au moins aux armes d’assaut, serait salutaire. Mais, nous l’avons vu ici et en Norvège entre autres, la législation n’est pas un outil infaillible. Il faudra un changement profond des mentalités, notamment sur le faux sentiment de sécurité que posséder une arme confère aux citoyens américains pour que le nombre ahurissant d’armes en circulation (plus de 200 000 000) cesse enfin de progresser. En ce sens, le sport professionnel et la NFL en particulier avec son taux d’armement de 75 % ne donne pas un bon exemple.
L’autre point fut porté à mon attention par quelqu’un qui n’est habituellement pas reconnu pour son éloquence. Brandon Marshall, le WR des Bears lui-même atteint de troubles de la personnalité, y est allé de ce tweet en réaction à la tuerie « It hurts to hear about todays shootings. With what's been going on is it now ok to talk about Mental Health? » Il n’a pas tort. La maladie mentale, bien que mieux suivie et acceptée qu’avant, reste le parent pauvre de notre système de santé. La recherche ne progresse pas assez vite et les ressources sont insuffisantes pour diagnostiquer, traiter et suivre les patients. Attention, l’équation tuerie, maladie mentale n’est évidemment pas automatique. Mais elle est néanmoins trop fréquente pour être ignorée.
Ce triste préambule étant fait, allons-y maintenant avec le football.
Les plus belles dynasties :
Steelers. Cowboys. Patriots. 49ers. Toutes ces formations sont parmi les plus prestigieuses du football. Et pour cause, car ces 4 organisations se retrouvent sur la liste des plus grandes dynasties de l’histoire de la NFL. Top-5 :
5 ) Les Packers des années 60 : Vince Lombardi, Bartt Starr, voici les premiers immortels de l’histoire de la NFL. Oui le Pack a remporté les 2 premiers Super Bowl en 1966 et 1967, sauf que les têtes fromagées dominaient avant l’unification NFL-AFL également et furent couronnés champions de la NFL en 1961, 1962 et 1965 également. Cependant, la rencontre qui a défini la domination du Pack n’est pas un Super Bowl, mais plutôt le mythique Ice Bowl de 1967, l’équivalent de ce qui serait aujourd’hui une finale de conférence.
4 ) Les Cowboys des années 90 : Les doutes étaient nombreux au Texas en 1989 lorsque le nouveau proprio Jerry Jones indiqua la sortie au seul coach que l’équipe avait jamais connu, le légendaire Tom Landry. La saison suivante, les Boys compilèrent le pire dossier de leur histoire ne remportant qu’un seul de leurs 16 duels. Trois ans plus tard, menés par les Triplets (Troy Aikman, Michael Irvin et Emmitt Smith), les casques étoilés soulevaient le premier de leurs 3 Lombardi en 4 ans. Si les triomphes lors du grand match ne passeront pas à l’histoire, les batailles épiques contre San Francisco en séries dans la NFC ont marqué le début des années 90.
3 ) Les Patriots des années 2000 : En septembre 2001, les Patriots ressemblaient à tout sauf à une équipe de calibre du Super Bowl. Sauf que le remplacement du blessé Drew Bledsoe par Tom Brady, combiné à une féroce unité défensive qui savait réduire à néant le meilleur élément adverse mena la formation vers une apparition surprise au Super Bowl contre les puissants Rams. La défensive embouteilla l’attaque de Kurt Warner et Tom Brady fit sa place dans la légende sur cette poussée décisive. Comme il alla le faire à l’occasion des 2 autres triomphes des Pats lors du match ultime, Adam Vinatieri, un autre héros de la Nouvelle-Angleterre, confirma la victoire d’un coup de pied entre les poteaux. La recette était en place pour l’équipe la plus dominante de la dernière décennie.
2 ) Les Steelers des années 70 : A une époque où le jeu défensif faisait foi de tout, personne ne battait le rideau de fer de coach Chuck Noll, Mean Joe Greene, Jack Lambert et cie. En attaque, les Terry Bradshaw, Franco Harris, John Stallworth et Lynn Swann n’étaient pas piqués des vers non plus. Tous ces grands ont remporté 4 Super Bowls en 6 ans (1974, 1975, 1978 et 1978). De cette glorieuse époque qui définit encore de nos jours l’identité des noirs et jaunes, on retient surtout les duels contre les Cowboys en finale et l’incroyablement acrimonieuse rivalité contre Oakland.
1 ) Les 49ers des années 80 : Bill Walsh, Joe Montana, Jerry Rice, les noms d'immortels drapés de rouge et or sont nombreux. La domination et la légende de Montana débuta par un attrapé, the Catch, contre Dallas en finale d’association en 1981. Attrapé qui propulsa les Niners en finale du Super Bowl là où ils l’emportèrent contre les Bengals. Après un autre triomphe en 1984, ce sont de nouveaux les tigrés qui firent les frais de la magie de Montana, cette fois architecte de cette poussée décisive d’anthologie pour confirmer le 3e Lombardi en 1988. Un an plus tard, Montana ajouta un 4e titre à sa collection, confirmant son propre statut ainsi que celui de son équipe comme plus grande dynastie du football professionnel.
Rapport météo
Il a neigé en Arizona. Neigé pour vrai une cinquantaine de centimètres dans les montagnes apparemment. Un peu moins au Grand Canyon, mais disons que ça change la vision qu’on a de cette merveille.
De retour sur le terrain, deux des Big 6 du jour devraient être affectés par les éléments si les prévisions sont justes. A Baltimore, la visite de Peyton et des Broncos se fera probablement en partie sous la pluie. La probabilité d’averses au Maryland augmente à chaque heure que les équipes passeront sur le terrain, passant de 30 % à 13h à 60 % à 16h. Cependant, c’est Foxboro qui obtient la distinction d’être le plus dans l’œil de Dame Nature. En soirée, la température avoisinera le point de congélation, donc ce n’est pas clair si c’est la neige ou de la pluie qui s’étalera sur le Gillette Stadium. De plus, des vents d’environ 25 km devraient compliquer un peu la vie des botteurs. Théoriquement, tout ceci avantage le style de jeu des Niners, mais les Patriots ont prouvé qu’ils n’étaient pas faciles à vaincre sur leurs terres, particulièrement dans des conditions hivernales, donc ne gagez pas contre eux trop vite.
Les vents pourraient aussi avoir un impact sur des formations visiteuses impliquées dans la course aux Wild Card de la NFC. Une brise constante d’environ 30 km/h sera ressentie à Buffalo (Seahawks) et Cleveland (Redskins). Les 2 stades étant proches du lac Erie (celui de Cleveland est pour ainsi dire dans le lac), certaines rafales pourraient être plus soutenues. Une possibilité d’averse de 30 % touche aussi ces 2 villes. Finalement, il pourrait y avoir des orages sur Nashville lors du match du lundi soir. On le souhaite presque, car le duel Jets –Titans manque définitivement de piquant!
Tentez de bien profiter de votre journée sur le divan et revenez-nous au cours de la journée pour nos résumés des parties.