Gérard Depardieu répond à Jean-Marc Ayrault: « Je vous rends mon passeport »

Dans une lettre publiée par le Journal du Dimanche, Gérard Depardieu se dit « injurié » par Jean-Marc Ayrault qui l’a qualifié de « minable ». Le comédien affirme renoncer à la nationalité française et quitter la France. 

Depuis quelques jours, Gérard Depardieu est au coeur d’une vive polémique sur son exil fiscal en Belgique. Dans une lettre publiée dans le Journal du Dimanche, le comédien annonce qu’il « rend son passeport » et réplique à Jean-Marc Ayrault qui a qualifié de « minable » son choix d’élire domicile à Néchin (Belgique).

« Je vous rends mon passeport et ma carte de Sécurité Sociale »

Gérard Depardieu n’a pas apprécié la remarque de Jean-Marc Ayrault et a décidé de le faire savoir. « Minable, vous avez dit ‘minable’ ? Comme c’est minable !« , lance le comédien dans une lettre ouverte au Premier Ministre, publiée par le Journal du Dimanche. S’estimant « injurié« , l’acteur explique: « Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. Nous n’avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l’a toujours inculqué« . « Je n’ai plus rien à faire ici (…) Je pars parce que vous considérez que le succès, la création, le talent, en fait, la différence, doivent être sanctionnés« , précise-t-il, tout en soulignant qu’il continuera à « aimer les Français et ce public » avec lequel il « a partagé tant d’émotions« .

« J’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en 45 ans »

« Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté ! Tous ceux qui ont quitté la France n’ont pas été injuriés comme je le suis« , poursuit Gérard Depardieu, avant d’ajouter: « Je pars après avoir payé en 2012 85 % d’impôt sur mes revenus. (…) Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande Monsieur Ayrault, premier ministre de Monsieur Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous ?« . « Je n’ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j’ai payé 145 millions d’euros d’impôts en 45 ans, je fais travailler 80 personnes (…) Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot minable« , s’agace le comédien. « Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie, je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli« , conclut l’acteur.Google+