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Critique Ciné : Les Bêtes du Sud Sauvage, ode à la vie...

Publié le 17 décembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Les Bêtes du Sud Sauvage // De Benh Zeitlin. Avec Quvenzahné Wallis, Dwight Henry et Levy Easterly.


Jamais la Louisiane n'avait été aussi belle que dans Les Bêtes du Sud Sauvage, le film de Benh Zeitllin. Un film bouleversant et unique, aussi bien du point de vue de son histoire, que de son héroïne, Hushpuppy dont Quvenzahné Wallis restera surement la grande révélation de l'année et de la bande originale qui m'a envouté et que je me suis déjà procuré sur iTunes. Les Bêtes du Sud Sauvage est donc une histoire tout en soi assez classique mais qui trouve son originalité dans la manière dont le récit est narré : par une jeune fille de 6 ans. De plus, la dureté du monde que le film dépeint nous fait voyager dans un odyssée magnifique et fantastique. Proche de la fable fabuleuse, ce film se fait fataliste et à raison. On n'a jamais autant parlé que cette année de la peur de la fin, de la fin du monde, de cette fameuse apocalypse. Benh Zeitlin détourne avec son film ce fait dramatique en quelque chose de singulier et surtout de très original. Je pense que l'on peut parler avec Les Bêtes du Sud Sauvage de la claque de l'année 2012 dans le monde du cinéma. Moi qui croyait déjà avoir eu ma claque plus tôt cette année avec Take Shelter dans un genre assez différent, finalement Les Bêtes du Sud Sauvage est d'une telle intensité. Impossible de décrocher si ce n'est des larmes ruisselantes.
Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.
Dès les premières minutes, la musique et la voix de Hushpuppy viennent rythmer le récit. Cet ode à la vie se veut aussi plein d'espoir et c'est même pour cela que la dernière image du film tente d'en donner. Je n'aurais jamais cru être autant surpris, et surtout avec l'impossibilité de décrocher de l'écran durant tout le film. Assez proche de ce que Terrence Malick peut faire (je pense notamment au Nouveau Monde et accessoirement à Tree of Life). Derrière le film de Benh Zeitlin se cache également quelque chose d'assez artisanal. C'est aussi ce que j'aime dans ce que fait généralement Les Bêtes du Sud Sauvage du début à la fin. J'ai beaucoup de mal à mettre des mots sur la beauté de ce que j'ai vu. Cela commence par une présentation sommaire, celle de Hushpuppy et de sa famille. Mais aussi de sa vie, qui n'est pas toujours rose mais qu'elle tente de prendre du bon pied. Il y a des moments assez prenants durant ce film, voire même choquants. Certains sont plus touchants que d'autres, car certains apportent aussi une once d'espoir au sein de cette belle petite histoire.
Les Bêtes du Sud Sauvage c'est aussi une richesse visuelle. Des images que l'on ne voit nulle part ailleurs et qui dépaysent. C'est de ces images que découlent toute cette beauté. On est plongé dans quelque chose de tellement réaliste qu'il est impossible de ne pas en apprécier chaque minutes et chaque secondes. La Louisiane n'avait jamais été aussi belle qu'au travers de Les Bêtes du Sud Sauvage. Et la meilleure chose qu'il pouvait arriver : jamais le film ne se fait l'écho d'aucune religion, d'aucun bon sentiment navrant. C'est aussi grâce à Hushpuppy qui fait ce qu'elle veut, comme elle le sent et qui dit aussi ce qu'elle a sur le coeur. Je ne vais pas vous gâcher le plaisir de le découvrir par vous même et vais donc éviter de trop vous en dire. Ce film mérite pleinement un visionnage et je regrette même qu'il ne dure pas suffisamment longtemps. Cela aurait été tellement plus passionnant avec une heure de plus.
Note : 10/10. En bref, une ode à la vie.


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