La licence Metal Gear sévit depuis maintenant plus de vingt ans. Depuis ses débuts sur MSX2, le bébé de Hideo Kojima s’est vu être adapté sur plusieurs consoles, la consécration arriva en 1999 avec l’excellent épisode PS1 qui ensuite se verra réadapté sur Nintendo Gamecube dans un remake sublime. Jusqu’ici, tous les épisodes de la série donnaient dans la pseudo infiltration avec des phases d’action pour les bosses. Kojima Production casse les règles avec l’aide du studio nippon Platinum Games en offrant le premier Metal Gear 100% action avec Metal Gear Rising : Revengeance.
L’histoire prend place en 2018, soit quatre années après la chute des Patriotes. Raiden travaille désormais pour la société « Maverick Security Consulting », une entreprise de sécurité militaire privée. Alors que tout semblait reprendre le droit chemin sur la surface du globe, un groupuscule robotisé répondant au nom de « Desperado Enterprise » s’attaque et assassine le Premier Ministre de la République d’Abkhazia avant d’envahir la capitale, lieu où se mêlent les intérêts américano-russes. A sa tête, un cyborg nommé Samuel Rodriguez qui bientôt prendra pour cible notre bon Raiden. Après une cinématique de quelques minutes récapitulative du briefing de notre mission dans laquelle Raiden brave une mer déchaînée à bord d’un jet avant d’être éjecté comme une fusée, nous voilà à l’entrée d’une cité sous l’emprise des vilains cyborgs. On rencontrera principalement deux types d’ennemis : des cyborgs de type humanoïde ainsi que de grosses machines bipèdes extrêmement résistantes et dévastatrices.
Pour venir à bout de ces affreux jojos, Raiden aura pour principal allié un sabre capable de réduire en morceaux tout ce qui croisera sa lame. Et je dis bien « TOUT ». Ennemis aussi bien que des morceaux de décors. Quoi ? Des ennemis sur un pont qui me canardent ? Pas de problème. Détruisons les piliers qui le soutiennent à grand coups de sabre pour le faire s’effondrer. C’est possible. Bien sûr, étant sur une démo, cette phase de jeu ne dévoile pas tout mais il est également possible de dénicher un lance-roquette tout comme les fameuses « rations » très utiles pour régénérer votre vie automatiquement lors de combats ardus. Raiden aura également la possibilité de détecter ses adversaires dans les environs grâce à une vue de type « thermique » ou « infrarouge ». Comme mentionné plus haut, virage à 180° pour ce Metal Gear Rising : Vengeance. On délaisse l’infiltration classique de la série pour se tourner vers un Beat’Em All nerveux et sanguinaire. Les combats sont structurés autours de deux facettes bien distinctes mais complémentaires. D’un coté un système dit « classique » regroupant les fonctionnalités maintenant de bases que l’on retrouve dans la quasi totalité des titres du genre : coup rapide, puissant, parade, esquive, combos, saut… De l’autre le système « Blade mode ». Une fois une jauge d’énergie remplie, le joueur peut ralentir le temps de part une pression de la gâchette droite. Pendant ce lap de temps, vous pourrez réduire vos ennemis en charpies en les découpant de part en part. A certains moments, une action contextuelle sera susceptible de s’afficher à l’écran. Si la touche « B » apparaît à l’écran, alors dans ce cas Raiden pourra mettre la main sur la source d’énergie alimentant les cyborgs ou méchas. Cette source d’énergie une fois brisée de la main de notre héros lui régénérera toute sa barre de santé ainsi que celle nécessaire à l’activation du « Blade mode ». Le seul point négatif concernant ce mode proviendrait du fait que Raiden s’immobilise totalement dans l’espace, ce qui peut s’avérer agaçant quand un ennemi, lui, recule et de ce fait se retrouve hors de portée de vos coup de sabre. Graphiquement, on aurait pu espérer mieux de la part de Metal Gear Rising. Le jeu n’est pas moche, loin de là, mais il affiche des textures somme toutes moyennes. Mais bon, on est sur console et on sait que ça n’a jamais été le summum du top du meilleur comme dirait l’expression. Cependant, et grande surprise, le titre se révèle être d’une fluidité remarquable. Du moins lors des phases d’actions. Le peu de passages comportant des cut-scenes a tendance à succomber à quelques légers freezes mais rien de bien méchant.Au final, cette petite aventure ne vous tiendra en haleine pas plus de 15 minutes, boss comprit. Le titre étant un pur jeu de type « couloirs », la rejouabilité n’est guère de mise à part si vous souhaitez améliorer votre score et bien vous faire la main avant l’arrivée de la version définitive. Les plus téméraires pourront s’adonner au mode de difficulté « difficile » si le cœur y est mais cette simple phase en mode « normal » devrait néanmoins vous donner du fil à retordre. A savoir qu’un mode « Entrainement » est également disponible pour les plus inexpérimentés mais totalement facultatif.
Avis Global : BON
Il est toujours difficile d’avoir un avis tranché sur une démo et encore plus quand celle-ci ce boucle en moins de 20 minutes. Cependant, et malgré la tournure totalement différente de ce que la licence Metal Gear a put nous apporter jusqu’à ce jour, le titre d’Hideo Kojima laisse une impression plutôt positive. Il ne reste plus qu’à attendre le titre une fois prêt à la commercialisation pour savoir s’il saura se montrer à la hauteur de nos espérances tout du long. Entre DMC et Metal Gear Rising : Revengeance, la lutte risque d’être acharnée en ce début d’année 2013.