Les femmes mariées pourraient être mieux préservées du risque de dépression et notamment de dépression postpartum, selon cette large étude canadienne, publiée dans l'American Journal of Public Health. Pour causes, en cas de mariage, un meilleur mode de vie, moins de violence conjugale et moins d'usage de drogues. Cependant, le mariage a aussi ses limites : Plus l'antériorité du couple est élevée, moins il y a de différence entre femme mariée et femme non mariée.
Les chercheurs ont utilisé les données d'une cohorte canadienne, la « nationally representative Canadian maternity experiences survey » portant sur 6.375 femmes âgées de plus de 15 ans qui avait donné naissance à un seul bébé. 97% de ces jeunes mères ont été interviewées quelques mois après leur accouchement, sur, leur statut marital et son antériorité, l'expérience de violence conjugale physique ou sexuelle durant les deux dernières années, le tabagisme, la consommation d'alcool et l'usage de drogues au cours de la grossesse. Ces derniers facteurs étaient considérés comme caractéristiques de « problèmes psychosociaux ». Ces participantes ont également été évaluées à l'aide d'un questionnaire de dépistage pour d'éventuels symptômes de dépression.

· 10,6% chez les mères mariées vivant avec leur mari
· 20,0% chez les mères non mariées vivant avec un partenaire
· 35,0% des mères célibataires
· 29,2% chez les mères séparées ou divorcées plus d'1 an avant la naissance de l'enfant
· 67,1% chez les mères séparées ou divorcées dans l'année de la naissance de l'enfant
Par conséquent, les mères célibataires vivant en célibataires, récemment séparées ou divorcées, ou vivant en concubinage sont plus susceptibles d'avoir des problèmes psychosociaux que les mères mariées vivant avec leur mari. Lorsque les chercheurs analysent les facteurs dépression postpartum, violence domestique et usage de drogues, ils montrent que la dépression est directement liée à l'un des 2 autres facteurs. Ce qui est clair – mais déjà connu- est que les femmes qui divorcent ou se séparent de leurs partenaires dans l'année précédant l'accouchement ont un risque bien plus important de problèmes psychosociaux. Concrètement, il serait donc très utile d'intégrer ces différents facteurs de risque dans de prochaines recherches en santé maternelle et infantile, en tant que facteurs de confusion possibles.
« Il y a quelque chose dans une bonne relation de couple qui aide les gens à garder le cap”, avait déclaré un chercheur de l'Université de Rochester, après avoir démontré que le mariage pouvait être, entre autres, un facteur bénéfique à la santé cardiaque.
Source: American Journal of Public Health doi:10. 2105/AJPH.2012.301116 online December 13 2012 Marital Status, Duration of Cohabitation, and Psychosocial Well-Being Among Childbearing Women: A Canadian Nationwide Survey (Visuels Fotolia)
Lire aussi : La DÉPRESSION postnatale, trop souvent passée sous silence –