On se sent unique lorsqu’on est aimé. Tout parait plus léger, plus gai. On possède l’univers et déplacer des montagnes semble aussi naturel que respirer. On dit aussi que l’amour est aveugle...
Au bord du gouffre, un homme raconte son cauchemar. En courts chapitres et avec une écriture très efficace, Hervé Commère dresse le constat d’un couple improbable. On est en apnée du début à la fin, tanguant avec cet homme au bord du précipice. Construit puis détruit par la même femme, la violence de la réalité qu’il se prend en pleine figure le fait s’interroger sur son identité, pire, sa légitimité.
L’histoire prend aux tripes, elle est menée tambour battant et sans temps mort. Insidieusement s’infiltre le doute, comme une légère paranoïa : est-on jamais vraiment certain de connaitre la personne avec qui l’on vit ? Un excellent thriller qui joue avec les mécanismes parfois pervers de l’esprit humain.
Pratique.
« Le deuxième homme » d’Hervé Commère, paru en 2012, aux éditions Fleuve Noir.