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Les Ascenseurs de la tour A

Publié le 19 décembre 2012 par Minanga

Abidjan, cité ministère (je n'ai pas dit mystère), je suis au centre névralgique de l'administration publique. Sur quelques hectares, se dressent des tours d'une vingtaine étages où grouillent des fonctionnaires et autres obligés.
Je dois effectuer la légalisation d'un diplôme obtenu à l'étranger et je me rends au neuvième étage de la tour A.  Des vigiles occupant les quelques chaises ombragées à l'extérieur, m'indiquent gentillement la tour en question. En entrant je contour l'impressionnant bureau d'accueil et je trouve les six ascenceurs doit seulement trois semblent fonctionner. Je n'attend pas longtemps et des portes s'ouvrent.  L'ascenseur est spacieux, lumineux et plus propre que je ne m'y attendais.

Petit à petit, on évolue

Nous embarquons à cinq et nous commençons notre ascension.  Premier arrêt, le troisième.  Personne ne monte, personne ne descend ; nous continuons.  Deuxième arrêt, le quatrième, toujours personne,  étrange.  Les portes se referment. Nous montons d'un étage supplémentaire et un passager débarque.  Les portes se ferment, les portes s'ouvrent.  Elles se referment, et se rouvrent.  Nous sommes toujours au quatrième; la zen attitude est de mise.  À la troisième tentative de fermeture des portes, le moins étonné des quatre passagers plaque ses mains sur les battants des portes les aider a se fermer.  C'est un succès et l'ascension peut continuer.  Deux étages plus tard, on s'arrête pour personne.  Patience... Est-ce que les portes vont se refermer.  Super! On continue.  Arrivé au huitième, je sors de la cage en suivant deux autres passagers sans trop savoir pourquoi, je dois aller au neuvième, alors je fini par prendre les escaliers.
Les Ascenseurs de la tour A

On ne se presse pas pour redescendre

Le bureau où je me rends est fermé.  À 14h30 les employés ne sont pas encore rentrés de la pause déjeuner.  Ce n'est pas grave, je note soigneusement les informations placardées sur la porte et j'essaye le numéro qui sonne absent. C'est alors que j’entends quelqu'un appeler ses collègues pour l’ascenseur.  Un groupe de jeunes et de moins jeunes arrive au pas de course pour ne pas rater le prochain départ.
Quelques minutes plus tard, quand c'est mon tour de redescendre, je suis un peu inquiet mais heureusement, je n'attend pas trop.  L'ascenseur qui m'a monté, s'est arrêté.  J'embarque en me disant qu'il est plus facile de descendre que de monter.  Et effectivement, nous descendons relativement vite.  Du neuvième étage nous arrivons directement au cinquième.  Personne n'y monte, bien entendu.  Puis c'est le troisième; on est presque arrivé.
Et là, surprise! Au lieu de descendre les trois petits étages qui restent, l'ascenseur fou commence une remonté à vive allure.  Le temps de réagir nous et sommes déjà au treizième.  Tout les passagers s’échappent et moi avec.
Par chance un autre ascenseur est sur le même palier.  Nous le prenons en nous résignant à faire quelques arrêts aux étages supérieurs avant de redescendre sains et sauf.

Conclusion

Savez vous quel est le transport en commun qui a le plus de passagers au monde?  Le bus, le train, le bateau, l'avion?  Et bien non, c'est l’ascenseur. 
En côte d'ivoire, on devrait faire attention à ce que les ascenseurs de volent pas la vedette aux bus de la SOTRA (SOciété des TRansport Abidjanais) que nos étudiants on gentiment baptisés les bus ATROS.

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